Programme Al Hoceima Manarat Al Moutaouassit, Les reco’ de la Cour des comptes
Dans son rapport présenté, ce mardi, au souverain, le président de la Cour des comptes Driss Jettou a dressé une série de recommandations à même de permettre « de dépasser les dysfonctionnements précités dus essentiellement aux limites du mode de gouvernance ». Ledit document, recommande ainsi que la Commission centrale de suivi soit présidée par le ministre de l’Intérieur.
Elle doit se réunir, selon le rapport en question, sans délai afin de statuer sur tous les problèmes qui entravent le bon déroulement du programme, notamment en termes de mobilisation du financement, d’apurement du foncier et de finalisation des études. De même, cette commission doit veiller à la cohérence d’ensemble du programme aussi bien entre ses propres composantes qu’avec les autres programmes socioéconomiques initiés dans la région (INDH, Fonds de développement rural et des zones montagneuses, Fonds de développement agricole…).
Techniquement, la Cour estime que la Commission centrale devrait se réunir selon une fréquence trimestrielle et chaque fois que c’est nécessaire. Elle doit exiger de chaque partie-prenante de désigner un haut responsable comme interlocuteur unique chargé du suivi des projets de son département (rang de Secrétaire général ou de Directeur).
Enfin, la Cour conseille que le comité local se réunisse selon une fréquence mensuelle pour suivre de près la mise en oeuvre des projets sur le terrain, et instaurer des mécanismes de coordination et de reporting avec des indicateurs appropriés (par projet, sous-programme et programme).
« Une vigilance particulière devrait être accordée aux risques encourus par l’Agence du Nord eu égard au volume important des projets dont elle a désormais la charge et veiller à ce quechaque partie-prenante assume sa part de responsabilité dans l’exécution et le suivi des projets confiés à l’Agence », insiste le rapport.
Enfin, la Cour des comptes suggère de s’appuyer sur les réalisations du programme Manarat Al Moutaouassit pour engager « un plan intégré inclusif pour le développement socio-économique de la région ».