Maroc

Prix du poisson pendant Ramadan: ce que l’on sait

Les armateurs de la pêche hauturière écouleront sur le marché national plus de 3.500 tonnes de poissons congelés pour ce mois de ramadan. Le réseau de vente a été étoffé cette année pour se situer à 30 points au niveau national.

Chaque année, avec l’avènement du mois de ramadan, le débat sur la consommation des produits halieutiques refait surface. Et bien que les débarquements de la pêche soient stables, c’est plutôt le réseau des intermédiaires qui entraîne des dérèglements de prix tout au long de l’année, mais aussi durant ce mois où la consommation grimpe. Pour pallier cette situation, les armateurs de la pêche hauturière livreront, au cours de ce mois, sur le marché national, plus de 3.500 tonnes de poissons congelés. À l’instar des années précédentes, cette opération a été lancée dans le cadre de la troisième édition de l’initiative «Poissons à prix raisonnable» organisée en coordination avec le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. «L’ensemble des points de vente sont répertoriés par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime en plus du ministère de l’Intérieur, pour superviser le respect des prix», assure Driss Tazi, délégué des pêches maritimes d’Agadir. Pour cette troisième édition, le réseau de vente a été étoffé pour se situer à 30 points au niveau national afin d’approvisionner le marché national avec des quantités suffisantes de poissons et avec des prix raisonnables, selon les professionnels.

Les armateurs prêts pour la généralisation
«Une cellule a été constituée, il y a trois ans. Elle chapeaute cette initiative afin d’approvisionner le marché en quantités suffisantes de produits halieutiques. À cet égard, nous sollicitons les autres services en mobilisant des magasins offrant de bonnes conditions de commercialisation pour généraliser cette initiative et offrir des poissons de qualité aux citoyens marocains», indique Fouad El Allali, armateur et membre de la cellule qui chapeaute cette initiative. Bien que le périmètre d’action des armateurs se limite à l’enceinte du port, ces professionnels expliquent superviser cette opération pour contrer les intermédiaires qui contribuent à la flambée des prix du poisson. «Dans chaque point de vente, les prix sont affichés. Les armateurs et les poissonniers, en coordination avec le ministère, se sont engagés à respecter la grille tarifaire et les conditions de commercialisation et de vente des produits halieutiques», explique Rahal Nafat, armateur du segment hauturier. En réponse à la question liée à la généralisation de cette initiative tout au long de l’année, les armateurs disent qu’ils sont prêts à jouer le jeu si les conditions sanitaires et de commercialisation sont réunies.

Quid de la qualité?
«Aujourd’hui, le poisson est disponible à des quantités suffisantes. Nos bateaux s’apprêtent aussi à acheminer leurs débarquements dans les jours qui viennent pour approvisionner le marché national et, par conséquent, contribuer à l’augmentation de la consommation nationale», annonce Aziz Oubbad, armateur de la pêche hauturière. Si la consommation nationale de poisson a enregistré une évolution pour se situer à 13,6 kg/hab/an dans le cadre du Plan Halieutis, l’ambition était de la porter à 16 kg à l’horizon 2020. Par ailleurs, cette troisième édition, qui place l’approvisionnement du milieu rural en tête des priorités, couvre 15 marchés hebdomadaires. «Grâce à la généralisation de l’électricité à l’échelle nationale, la problématique de la chaîne de froid ne se pose plus dans le milieu rural», ajoute Fouad El Allali.

De son côté, Mohammed Kimaoui, président de l’Association de protection des consommateurs du Grand Agadir met l’accent sur la problématique des intérimaires et la décongélation des poissons, d’où la mise en œuvre de mécanismes sanitaires pour protéger le consommateur. Selon Driss Tazi, délégué des pêches maritimes d’Agadir, «le transport des produits halieutiques est assuré par des camions autorisés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, dans le respect de la chaîne de froid à moins 18 c° afin de préserver la qualité des poissons transportés».

Yassine SABER / Les Inspirations Éco


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