Maroc

Plus de 17.000 candidatures rejetées… le Maroc revoit sa copie

Après avoir enregistré de nombreux rejets de candidatures, la Commission nationale de recours de la deuxième opération de régularisation a décidé d’assouplir les critères d’éligibilité pour élargir le contingent des étrangers bénéficiaires de la carte de séjour au Maroc.

Du nouveau dans la campagne de régularisation massive des migrants au Maroc. Les étrangers pourront être régularisés plus facilement. En effet, dans le cadre de la deuxième opération de régularisation des étrangers en situation administrative irrégulière, la Commission nationale de suivi et de recours a décidé, mardi 27 mars lors d’une réunion à Rabat, d’assouplir les critères d’admission pour la régularisation des demandeurs de carte de séjour dans le royaume. Sont concernés, les femmes et leurs enfants, indépendamment des critères initiaux de la circulaire, les mineur(e)s non accompagné(e)s et les étrangers pouvant justifier d’une activité professionnelle, mais démunis de contrat de travail. À cette liste, il faut également ajouter les étrangers conjoints de ressortissant(e)s marocain(e)s ou d’étrangers en situation administrative régulière, sans critère de durée de mariage ainsi que les étrangers n’ayant pas pu prouver cinq ans de résidence au Maroc, mais qui disposent d’un niveau d’instruction équivalent au collège, indique-t-on.

54% d’avis défavorables
Prise dans le cadre de la philosophie «pleinement humaniste» de cette opération de régularisation, la décision fait suite aux concertations entre le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et les partenaires concernés, a indiqué un communiqué du CNDH. L’objectif affiché étant d’élargir le contingent des étrangers bénéficiaires de la régularisation, précise la même source. Pour rappel, 28.400 dossiers de régularisation représentant 113 nationalités, ont été déposés entre le 15 décembre 2016 et le 31 décembre 2017, date de la clôture de la deuxième opération, lancée après celle de 2014, au niveau de 83 préfectures et provinces. Ainsi, parmi les candidatures reçues dans le cadre de l’opération qui vient d’être clôturée, 46% d’avis ont été déclarés favorables, contre 54% d’avis défavorables soit plus de 17 demandes rejetées, nous a informé, Mehdi Alioua, président du Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM). Selon toujours la même source, près de 1.700 dossiers litigieux ont été signés par la Commission nationale de suivi et de recours dont la mission consiste à statuer, sur la base des orientations royales, sur les demandes non satisfaites au niveau des Commissions préfectorales et provinciales de régularisation.

Quant à la première opération exceptionnelle de régularisation du séjour des étrangers, réalisée en 2014, elle avait permis de donner une issue favorable aux demandes de 23.096 personnes. Les décisions de la Commission de recours de ce mardi 27 mars 2018 devraient permettre d’atteindre des taux similaires de satisfaction.



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