Plus 393 MDH pour l’électricité, l’eau potable et l’assainissement
La Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEEF) dévoile son plan d’action pour l’année 2017. Elle a mobilisé une enveloppe de 393 MDH, dédiés principalement au renforcement des postes sources d’électricité pour accompagner l’expansion urbaine de la ville.
Pas moins de 157 MDH pour l’électricité, 109 MDH pour l’eau potable et 127 MDH dédiés à l’assainissement. Ce sont là les budgets arrêtés par RADEEF pour son plan d’action de l’année 2017. En effet, la régie établit, chaque année, un budget et un budget prévisionnel dit quinquennal, qui sont axés sur trois volets, à savoir, les travaux d’infrastructure, la distribution (changement des canaux de conduite, renforcement des réseaux, mise à niveau des regards) et les travaux de branchement et d’extension.
Les responsables de la régie expliquent que la ville de Fès n’est actuellement desservie que par 3 postes sources d’électricité. Or, avec l’extension urbaine, les responsables ont programmé la construction d’un quatrième poste-source. En matière d’eau, la ville de Fès dispose d’une structure topographique spéciale de ses reliefs qui nécessitent beaucoup d’efforts pour maintenir la stabilisation des réseaux. Pour ce faire, RADEEF a consacré 3 MDH afin d’installer plusieurs stabilisateurs dans les zones montagnardes pour maintenir un cours d’eau constant. Vu ses spécificités, la ville est placée parmi les rendements les plus faibles à l’échelle nationale à cause des fuites d’eau atteignant un taux de 40%. Pour cela, la régie a dédié en 2017 plus de 25 MDH pour le remplacement des conduites vétustes. «Durant les années 2015-2016 l’agence a pu économiser 22 millions de m3 qui étaient gaspillés à cause des fuites. Elle a ainsi amélioré son rendement qui est passé de 60% en 2014 à 71% au début de 2017.
Elle compte ainsi réaliser 75% en 2018 et 80% en 2020», précise Mohamed Meziani, directeur général adjoint à RADEEF et chef du département STEP-Environnement. Il faut préciser que la régie compte parmi ses priorités, d’assurer la sécurité de l’alimentation et de réduire les pertes.
Dans ce cadre, l’agence a dédié une enveloppe de 109 MDH pour la détection et recherche des fuites. S’agissant du volet assainissement, les responsables de la régie révèlent que le plan directeur assainissement, dont l’objectif est d’accompagner la ville en termes d’expansion urbaine vient d’être achevé et n’attend que le financement du Programme national d’assainissement (PNA) pour que les travaux de réhabilitation des collecteurs soient lancés. Dans ce cadre, l’agence compte utiliser des techniques qui minimisent le terrassement, par le recours à une réhabilitation de l’intérieur sans avoir à creuser; ce qui permet une meilleure étanchéité et préserve la durée de vie des collecteurs. Il faut préciser que RADEEF a pris en charge l’assainissement de la ville de Fès en 1996. Ce qui explique le retard considérable en matière d’infrastructures et qui a nécessité l’élaboration d’un programme de mise à niveau qui a coûté à l’agence plus de 740 MDH entre 1996 et 2016. Il faut noter que le réseau d’assainissement de la ville de Fès accueille plus de 155.000 m3 par jour, équivalant à 60 millions de m3 par an. Concernant le réseau de l’ancienne Médina qui était plus vétuste, l’agence a effectué une action commune pour le réseau d’eau et l’assainissement et qui s’est traduite par le remplacement de 90% de ce réseau.