Maroc

ORIENTAL. L’investissement public massif a fertilisé l’attractivité territoriale

PUBLI-REDACTIONNEL. L’investissement public injecté dans la région de l’Oriental, à l’issue de l’initiative royale de 2003, a atteint 140 aMMDH, dont plus de 60 MMDH dédiés aux infrastructures de base permettant d’améliorer l’attractivité territoriale de la région de l’Oriental.

Le discours royal du 18 mars 2003, à Oujda, a illustré parfaitement le souci de redonner la priorité au développement de la région par l’effet d’entraînement de l’investissement public sur l’investissement privé. A cet égard, les quatre axes de ce programme, à savoir la stimulation de l’investissement, le renforcement du rôle des PME/PMI et le renforcement des infrastructures de base, tout en encourageant les grands projets structurants, a permis d’insuffler une dynamique territoriale dans la région. Afin d’y parvenir, les autorités publiques ont engagé des efforts communs pour désenclaver la région et l’intégrer dans le tissu économique national et la rendre plus accessible à travers un large programme de développement. Celui-ci a nécessité plus de 140 MMDH, dont plus de 60 MMDH dédiés aux infrastructures de base. Partant de ce constat, la région s’est dotée de plusieurs projets relatifs aux réseaux routier, ferroviaire, aérien et maritime. A cela s’ajoutent les projets relevant de l’alimentation en eau potable, l’électricité, l’assainissement et le développement urbain, en plus de l’appui aux secteurs productifs. Il s’agit, en l’occurrence, des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme…Parallèlement, l’Agence de l’Oriental a été créé, en mai 2006, pour la mise en œuvre de l’Initiative royale et guider son action.

Lancement massif de projets structurants
Résultat : l’Oriental s’est dotée de l’autoroute Fès-Oujda, lancé par le souverain en 2007, à hauteur de 10,7 MMDH. Actuellement, cet axe routier structurant Est-Ouest représente un tronçon très important de l’autoroute maghrébine. Outre la rocade méditerranéenne, inaugurée en 2012 à hauteur de 7,2 MMDH, la région a bénéficié aussi de la voie ferrée Taourirt-Nador, inaugurée en 2009 avec un coût de 2,8 MMDH, en plus de la voie express Oujda-Nador lancée en 2012 et qui a nécessité un montant de l’ordre de 1,25 MMDH. A cela s’ajoutent l’élargissement, le renforcement et l’amélioration, à hauteur de 200 MDH, de la route nationale n°17 reliant Oujda à Figuig. Ce n’est pas tout : l’aéroport d’Oujda-Angad a bénéficié également d’une extension lancée en 2007 à hauteur de 990 MDH, alors que le chef-lieu de la région s’est dotée de son Urba pôle lancé en 2010. Sur le plan industriel, la mise en place, à l’échelle de la région, d’une centrale thermo-solaire, à Aïn Beni Mathar, d’un montant de 4,6 MMDH, l’aménagement d’importants parcs industriels à Oujda, Berkane et Selouane, et la réalisation de la technopole d’Oujda, centrée sur les services, notamment l’offshoring. À cela s’ajoutent les zones d’activités économiques dans le cadre du plan de développement intégré de la province de Jerada et la réalisation en cours du projet Nador West Med visant l’aménagement d’un important complexe portuaire dans la baie de Betoya, à 30 km à l’ouest de Nador, en complément de Tanger-Med avec une zone franche d’exportation.

Le tourisme et les secteurs sociaux également concernés
Si le renforcement des infrastructures de base et l’industrie constituent une priorité pour le développement de la région, l’activité touristique et les secteurs sociaux ont fait également l’objet d’intérêt porté à cette région. Et ce, par l’Initiative royale ou d’autres programmes nationaux et régionaux. En matière de tourisme, la région de l’Oriental abrite la station de Saïdia, un des sites du Plan Azur, dans la province de Berkane, à 60 km au nord d’Oujda. Elle a été inaugurée, en 2009, alors que plusieurs projets d’aménagement et de développement touristique sont menés autour de la lagune de Marchica, près de la ville de Nador. Grâce à la mobilisation de l’investissement public, la région abrite dorénavant la Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda, créée en 2008, en plus du Centre hospitalier universitaire (CHU) réalisé sur une superficie de 10 ha depuis 2014. Parmi les projets figure aussi le théâtre Mohammed VI qui constitue un espace à vocation socio-culturelle dans la région, outre la bibliothèque régionale de la ville d’Oujda et la mise en service de la station d’alimentation et de renforcement en eau potable d’Oujda, de Taourirt et d’El Aioun ainsi que les localités riveraines. Ce projet a mobilisé 750 MDH tandis que la station d’épuration de la ville d’Oujda a nécessité, pour sa part, un montant de 255 MDH. L’ensemble de ces investissements ont stimulé l’installation du secteur privé au niveau régional dans les secteurs ciblés. Par ailleurs, afin de soutenir les investisseurs implantés dans la région, le Fonds d’investissement de la région de l’Oriental (FIRO) a été créé, grâce à un partenariat public-privé, en 2007, dans le but d’assurer le financement des investissements indispensables à la croissance du secteur privé, hors secteur de la construction. Il joue, ainsi, le rôle de fonds de capital-investissement.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO Docs



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