Maroc

Nouveau modèle de développement. La formation professionnelle dotée d’une nouvelle gouvernance

Le NMD préconise un système d’enseignement universitaire et de formation professionnelle porté par une gouvernance autonome.

Les jeunes se trouvent au centre des préoccupations des pouvoirs publics en matière d’amélioration de la qualité de l’enseignement général et professionnel. Il s’agit, en effet, d’un prérequis vital pour accélérer la trajectoire de développement du Maroc et ériger le pays au rang des nations durablement compétitives, comme il ressort du diagnostic établi par la Commission du modèle de développement.

En conséquence, l’amélioration de l’offre éducative, dans les divers cycles de formation, constitue l’un des «déterminants clés du modèle de développement, puisqu’elle contribue à former et catalyser les compétences nécessaires au développement des secteurs socio-économiques, tant publics que privés», indique le rapport final de la commission.

Les propositions phares de la commission

Le NMD préconise d’opérer une réelle modernisation des établissements d’enseignement supérieur publics et privés pour en améliorer les performances. Il milite, également, en faveur d’une plus forte valorisation des filières de formation professionnelle et des modes d’apprentissage hybrides et par alternance. Le premier objectif recherché vise à «ouvrir aux jeunes Marocains les voies pour l’acquisition de compétences élevées et l’amélioration de leurs perspectives d’insertion dans le marché du travail», selon l’une des recommandations de la Commission du modèle de développement.

A cette fin, quatre mécanismes prioritaires sont proposés. Il s’agit, successivement, d’assurer l’autonomisation des établissements d’enseignement supérieur, mettre l’étudiant au centre des réformes, renforcer la valorisation de la formation professionnelle, et enfin impulser la recherche scientifique, à travers un mécanisme de financement et d’évaluation indépendant. L’ossature du projet de réforme, préconisé par le NMD, repose sur un changement radical des modes de gestion. La nouvelle gouvernance s’appuiera sur un système de pilotage des établissements universitaires «transparent, crédible et axé sur la performance, à travers la mise en place de contrats pluriannuels entre ces établissements et l’État, fixant les objectifs à atteindre», estime la commission. Le nouveau modèle de gouvernance reposera aussi sur la production de publications et brevets, avec un impact direct escompté sur l’économie régionale.

Le rôle central de la formation professionnelle

Le NMD insiste sur les retombées des programmes de formation professionnelle en matière d’intégration d’une large frange des jeunes Marocains dans le circuit de l’apprentissage. «La commission reconnaît le rôle central et complémentaire que doit jouer la formation professionnelle, concernant la préparation de compétences à même de répondre aux besoins des différents secteurs de l’économie nationale et offrir des perspectives d’emploi aux jeunes», peut-on lire dans le rapport final de la commission.

Pour ce faire, cette dernière recommande, essentiellement, de mobiliser toutes les synergies entre les établissements universitaires et ceux de l’OFPPT, notamment par la mise en place de passerelles fluides entre les deux systèmes et la promotion des actions de formation. Dans le même registre, la commission appelle à l’accélération de l’opérationnalisation de la feuille de route relative aux Cités des métiers et des compétences (CMC), prévues dans les douze régions du pays.

Outre l’implication forte du secteur privé dans la gouvernance des CMC, la définition des besoins en compétences au niveau régional et la conception des modules de formation, il est fortement recommandé d’investir, prioritairement, dans le recrutement et la formation des formateurs ainsi que dans l’ingénierie de la formation, particulièrement pour ce qui est des soft skills. En outre, et en cohérence avec la logique de performance préconisée dans le NMD, l’offre de formation professionnelle de l’OFPPT et des établissements privés doit faire l’objet d’un nouveau pilotage «permettant son ajustement continu aux besoins, à travers l’évaluation systématique et la publication du taux d’insertion professionnelle des lauréats, par filière et par établissement», souligne la commission.

Younes Bennajah /  Les Inspirations ÉCO


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