Maroc

Mohamed Mitali : “Les contrôles douaniers retardent les transporteurs à Tanger Med”

Mohamed Mitali
Secrétaire général de la FNTR

Retards sur les flux d’import-export à Tanger Med, problème des plaques d’immatriculation en Europe, fin des subventions sur le carburant et réformes au point mort… Les transporteurs routiers du Maroc tirent la sonnette d’alarme et appellent les autorités à s’intéresser enfin à leur secteur.

Comment se porte le secteur du transport routier ?
La vérité est que notre secteur est au point mort, avec énormément de problèmes actuellement. Parmi toutes ces difficultés, la plus pressante est celle relative à la situation qui prévaut au Port Tanger Med. Imaginez que les transporteurs y passent jusqu’à trois jours pour pouvoir passer la douane et exporter leurs cargaisons.

C’est très grave comme situation, surtout vu l’impact négatif sur l’activité des transporteurs marocains. Nous en appelons aux autorités concernées pour agir, car les contrôles douaniers se font d’une façon qui n’encourage pas les échanges extérieurs du Maroc. Il est vrai qu’il y a les impératifs de lutte contre le trafic de drogue, mais il faut chercher d’autres moyens d’agir, sans impacter les transporteurs.

Où en êtes-vous avec votre département de tutelle par rapport aux nombreux chantiers de réforme ?
La vérité est que les choses sont quasiment au point mort là aussi. Cela, alors que notre secteur a vraiment besoin d’être mis à niveau. Comme vous le savez, l’informel continue de gangréner les activités des transporteurs routiers. Il est donc vraiment temps que l’on avance de façon sérieuse pour parvenir à une situation où l’on assainit le secteur du transport routier dans toutes ses composantes.

Que pouvez-vous nous dire concernant l’arrêt des subventions de la part de votre ministère ?
Les subventions avaient été décidées dans un contexte de flambée inédite des prix des carburants, du fait de la situation géopolitique mondiale. Cela a été d’une grande aide pour une partie des transporteurs, notamment ceux qui sont les plus structurés.

Pour le moment, nous avons l’impression que l’État a décidé d’arrêter ces subventions pour des raisons qui lui sont propres. Mais je tiens à souligner que pour les transporteurs, les charges demeurent. Nous avons autant besoin d’une réforme globale que d’un appui public continu pour un bon fonctionnement de nos activités et une mise à niveau de notre secteur.

Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO



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