Mobilité urbaine : l’État débloquera un budget de 10 MMDH
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé les contours de la nouvelle stratégie 2024-2029 pour la modernisation du transport public dans 32 villes au Maroc pour une enveloppe s’élevant à 10 MMDH.
«Le transport public dans toutes les villes, sauf dans quatre ou cinq d’entre elles, n’est pas au niveau du Maroc d’aujourd’hui ni celui escompté par nos concitoyens», affirmait le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit devant le Parlement, lundi dernier.
Pourtant, le Maroc a entrepris une modernisation du secteur des transports publics depuis 2007, en mettant à l’épreuve plusieurs modèles, a indiqué le ministre, soulignant que jusqu’à présent «le Maroc n’a pas encore trouvé le bon modèle à déployer à grande échelle».
Au départ, certains modèles déjà entrepris à Rabat ou Casablanca, par exemple, allaient être appliqués dans d’autres villes, «mais ils ne sont pas viables», a expliqué le ministre, notant qu’à Casablanca uniquement «le transport en commun représente un coût de plus de 1 MDH par jour».
3.500 nouveaux bus
Dans ce sens, le ministre a confirmé qu’un «nouveau modèle a été trouvé». Il sera déployé dans le cadre d’une nouvelle stratégie qui s’étalera de 2024 à 2029 et concernera 32 villes, mobilisant une enveloppe de 10 MMDH.
Cette nouvelle stratégie implique notamment l’acquisition, dès cette année, et sur une période de trois ans, de 3.500 nouveaux autobus qui seront déployés à travers le pays, en priorité dans les grandes agglomérations. Cette approche ne se limitera pas à un simple investissement financier, mais inclut également une révision en profondeur des contrats actuels, souvent jugés déséquilibrés et peu avantageux, a souligné le ministre.
Dans cette optique, le ministre a appelé les entreprises marocaines à s’impliquer davantage dans ce secteur, soulignant que si l’achat des autobus sera assuré par l’État, leur gestion sera confiée au secteur privé, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités économiques pour les acteurs locaux.
Par ailleurs, la mise en place de lignes de bus, dites à Haut niveau de service, sont actuellement à l’étude, a indiqué Abdelouafi Laftit. Plusieurs lignes sont déjà opérationnelles à Casablanca, Rabat, Salé et Agadir. Le réseau de transport en commun dans ces quatre villes, bien que déjà en avance comparé aux autres villes du Royaume, sera, lui aussi, renforcé dans le cadre de cette nouvelle stratégie. Des études sont actuellement en cours pour étendre le parcours des lignes de bus à Rabat et Salé afin de desservir d’autres quartiers, mais aussi pour les connecter à la ville de Témara, a indiqué le ministre.
Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO