Matches amicaux contre la Tunisie et le Bénin : Fès apprend de ses erreurs

Après les dysfonctionnements survenus lors de la réception de la Tunisie le 6 juin, Fès a démontré sa capacité d’adaptation, lundi, lors de la rencontre face au Bénin. Les mesures organisationnelles mises en place ont permis un accès fluide au stade, offrant des enseignements précieux en prévision de la CAN 2025.

Les dysfonctionnements constatés lors du match Maroc-Tunisie du 6 juin ont été rapidement corrigés à l’occasion de la réception du Bénin, trois jours plus tard. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) et les autorités locales ont mis en place un dispositif organisationnel qui a permis de fluidifier l’accès au stade pour tous les détenteurs de billets.

Bien que ce deuxième match ait également été joué à guichets fermés, les supporters ont apprécié la nouvelle organisation, relevant la capacité de la ville à tirer les leçons des difficultés rencontrées et à adapter ses méthodes lors des manifestations internationales. L’expérience acquise lors de ces deux matchs a ainsi fourni des indications précieuses en perspective de la CAN 2025.

Mise en place d’un dispositif efficace
Lundi, pour la réception du Bénin, un périmètre de sécurité de trois kilomètres autour du stade a été instauré, accessible uniquement aux détenteurs de billets. Cette mesure a permis de réguler les flux de supporters dès l’approche du complexe sportif, évitant les engorgements observés lors du match contre la Tunisie.

Des circuits spéciaux et des couloirs dédiés ont été aménagés pour chaque point d’accès. Le contrôle des billets a été effectué à plusieurs niveaux, garantissant que seuls les spectateurs munis de titres valides accèdent à l’enceinte, contrairement à ce qui s’était produit lors du match contre la Tunisie. Les supporters ont pu entrer de manière fluide grâce à cette nouvelle configuration.

Un test réussi ?
Cette réussite organisationnelle n’est pas un fait isolé, mais le reflet d’une transformation plus profonde et d’une vision stratégique pour la ville. La capacité de Fès à s’adapter et à performer sous pression s’appuie sur une véritable renaissance urbaine, marquée par des projets d’envergure.

Cette modernisation, qui touche aussi bien les voies d’accès et les transports que les équipements publics, est la pierre angulaire de l’ambition de la capitale spirituelle du Royaume de retrouver sa place parmi les grandes métropoles économiques, culturelles et sportives du pays. Sous l’impulsion de Mouaâd Jamaï, wali de la région Fès-Meknès, c’est une stratégie globale mobilisant des investissements de l’ordre de deux milliards de dirhams qui est en cours de déploiement.

En ligne de mire, la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et, à plus long terme, la Coupe du monde 2030. Fès ne se contente plus de réagir, mais anticipe désormais, construisant activement son avenir en tant que ville hôte de classe mondiale. Elle démontre, ce faisant, que non seulement elle s’est dotée d’infrastructures prestigieuses, mais qu’elle dispose également de la compétence et de la volonté pour relever les défis à l’international.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO