Maroc: les principales contraintes qui freinent la reprise
Près de 8 indépendants/employeurs sur 10 en situation d’arrêt de travail (78%) en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) comptent reprendre leur activité, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
La reprise serait plus facile dans le commerce (32,5%) que dans les services (18%) et le bâtiment et travaux publics – BTP (24,2%), précise le HCP dans une note sur les répercussions du covid-19 sur la situation économique des ménages – 2ème panel de l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages.
Ladite fait ainsi savoir que les principales contraintes qui pèsent sur la reprise de l’activité des indépendants/employeurs sont le manque de clientèle (51%) et de moyens financiers (29%). L’ordre de grandeur de ces contraintes diffère d’un secteur à un autre, puisque le manque de clientèle reste la principale contrainte pour les employeurs/indépendants du BTP (70%), des services (71%) et de l’industrie (52%), alors que le manque de moyens financiers est avancé par ceux du commerce (51%) et de l’agriculture (38%).
Parallèlement, le HCP souligne qu’en cas de reprise, 50% des indépendants/employeurs en arrêt d’activité estiment qu’ils auront des difficultés à supporter les charges liées à la mise en place des mesures préventives contre le covid-19, ajoutant que cette proportion est de 31% dans le BTP et de 58% dans le commerce.
Pour reprendre leurs activités, 35% des indépendants/employeurs souhaiteraient bénéficier de l’aide financière pour payer les charges fixes (loyer, électricité, etc.), 22% du programme Damane-Oxygène et 11% de l’exonération des impôts et des taxes.
L’objectif principal de ce panel, mené par le HCP du 15 au 24 juin dernier auprès d’un échantillon représentatif de 2.169 ménages, consiste à appréhender l’évolution des comportements socioéconomiques et préventifs face à cette pandémie et à évaluer ses impacts sur les différentes couches de la population marocaine en termes d’accès aux produits de base, à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi et au revenu.