Maroc/États-Unis: Boussaid défend l’accord de libre-échange
Le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid, s’érige en avocat de l’accord de libre-échange (ALE) qui lie le Maroc aux États-Unis. «Bien que cet accord soit encore déficitaire en faveur de nos exportations, il permet d’attirer des investissements américains au Maroc et de créer des emplois, surtout dans le contexte actuel où le Maroc est un hub pour l’Afrique», a déclaré le ministre lors de son intervention à la 5e édition des «Atlantic Dialogues» qui se tiennent à Marrakech. Les IDE américains au Maroc se limitent actuellement à 4,2 MMDH.
L’argentier du royaume voit également que cet ALE peut servir de pivot pour «tirer vers le haut» certains secteurs du tissu industriel marocain. Malgré la difficulté des entreprises marocaines à tirer profit de cet accord signé en 2004, Boussaid reste optimiste quant à l’avenir car selon lui, «on ne peut pas réellement mesurer l’impact de cet ALE en une décennie seulement».
Il est à noter que selon les chiffres fournis par le ministre, le déficit commercial du Maroc avec les États-Unis «s’est accentué», en passant de 3,6 MMDH en 2005 à 16 MMDH en 2015, «avec toutefois un certain allègement depuis 2011. Les exportations marocaines vers les USA ont triplé par rapport à leur niveau de 2005, s’établissant en 2015 à 7,7 MMDH. Quant aux importations en provenance du marché, «elles se sont accélérées à 23,7 MMDH en 2015, avec un pic de 29 MMDH en 2011», ce qui fait des États-Unis le 4e fournisseur du Maroc, alors qu’ils sont le 5e client du royaume. Entre 2005 et 2015, le volume global des échanges commerciaux entre les deux pays a plus que triplé en passant à 31,4 MMDH, soit 5,3% des échangeurs extérieurs du royaume.