Maroc

Maroc-Espagne: où en est le projet d’interconnexion électrique ?

L’annonce du groupe pétrolier espagnol Repsol de son désengagement du Maroc, entre autres marchés, coïncide avec la décision du gouvernement espagnol de placer l’interconnexion électrique avec le Maroc au centre de son plan énergétique quinquennal.

C’est en novembre dernier, lors de la tenue de son Conseil d’administration, que la compagnie espagnole Repsol avait annoncé son intention de plier bagage dans certains pays où elle détient des participations. À cette époque, Repsol parlait explicitement de la Russie, la Malaisie ainsi que l’Irak. En contrepartie, elle a laissé entendre que le Maroc, la Grèce, le Vietnam ainsi que l’Australie et l’Equateur, pourraient être touchés par le repli stratégique de ce grand acteur dans le secteur des énergies.

Selon son plan stratégique qui s’étale sur la période 2021-2025, l’ambition de cette compagnie est de limiter sa présence autour de 14 pays, au lieu de 25 pays actuellement, durant la prochaine décennie. La firme cherche à recentrer ses activités dans les zones dites «stratégiques» et donner la priorité aux «projets aux cycles courts» et à l’exploration et l’extraction (upstream). En revanche, aucun chiffre n’est avancé sur les gains qui découleraient de ces désinvestissements. Certaines revues spécialisées estiment que Repsol pourrait renforcer sa présence dans les secteurs des énergies renouvelables au Maroc et l’hydrogène.

Dans le cas du Maroc, le major espagnol est présent sur aussi bien sur l’amont que sur l’aval, via des stations–services. Il serait aussi question de se retirer de la participation dans le site Gharb offshore Sud. Un bloc où Repsol détient 75% des participations. Le gouvernement d’Irlande avait donné son consentement à cette sortie de Respol qui a entamé son retrait et la vente de ses participations. Néanmoins, au moment où le bruit du désengagement de Repsol du site marocain s’ébruitait, le gouvernement espagnol annonçait son plan énergétique pour le prochain quinquennat. Dans ce plan, le cabinet de Pedro Sanchez place le royaume au centre de cette coopération énergétique. Concrètement, l’Espagne accorde la priorité, dans sa feuille de route énergétique, au projet d’interconnexion électrique avec le royaume. C’est-ce qu’a annoncé, lundi, la ministre espagnole en charge de la transition énergétique, Teresa Ribera. Cette priorité se fera au détriment de la liaison avec la France, souligne le gouvernement espagnol, qui dit vouloir privilégier celle la reliant avec le Maroc. Pour le gouvernement espagnol, cet abandon du projet énergétique hispano-français s’explique «par des motifs financiers mais aussi par la volonté de l’Espagne d’honorer ses engagements politiques». Le programme, qui comprend une nouvelle interconnexion entre le Maroc et l’Espagne, ainsi que des projets de restauration avec Portugal et Andorre, est doté d’une enveloppe budgétaire de 759 millions d’euros.

Amal Baba Ali, DNC à Séville / Les Inspirations Éco


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