Maroc

Maroc-Espagne : la coopération repart sur des bases solides

Les deux Royaumes se sont engagés à mettre en œuvre l’ensemble des éléments contenus dans la déclaration conjointe, adoptée lors de la visite du Chef du gouvernement espagnol au Maroc, début avril. Des partenariats, destinés à préserver les intérêts des deux parties, sont envisagés dans de nombreux domaines, notamment l’énergie. 

L’Espagne a assuré que le gaz qu’il acheminera vers le Maroc ne proviendra pas d’Algérie, pays qui a menacé de rompre son contrat avec ce pays s’il déviait du gaz algérien «vers une destination tierce». Le message est clair, et montre à quel point le voisin du Nord est déterminé à respecter les engagements pris lors de la visite de son Chef du gouvernement au Maroc, le 7 avril dernier.

Lors d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, tenue sous la présidence de Aziz Akhannouch, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas a confirmé que les relations maroco-espagnoles avancent sereinement, depuis l’adoption de la déclaration conjointe, sur la voie de la mise en œuvre de l’ensemble des dispositions prévues, et ce dans les délais fixés.

Ces dispositions portent sur la réactivation de la coopération sectorielle dans tous les domaines d’intérêt commun, économique, commercial, industriel et culturel, entre autres. Le ministre a précisé que le secteur de l’énergie fait partie des axes principaux du partenariat stratégique entre les deux pays, soulignant la détermination du Maroc à accéder au marché de transformation du gaz naturel liquéfié. Pour rappel, le Royaume a déjà émis des appels à manifestation d’intérêt dans cette perspective.

Le gouvernement espagnol s’attèle à garantir l’approvisionnement du Maroc en gaz naturel, selon une vision ayant pour finalité de mettre ce dernier à l’abri de tout nouveau soubresaut sur les marchés internationaux de l’énergie, a-t-il noté. «En aucun cas, le gaz acquis par le Maroc ne sera d’origine algérienne», a affirmé, mercredi soir, le ministère espagnol de la Transition écologique. Concrètement, Rabat va pouvoir acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux et se le faire livrer en Espagne où il sera regazéifié avant d’être acheminé au Maroc via le Gazoduc Maghreb Europe.

«Nous avons un engagement avec le Maroc, un pays voisin, avec de nombreuses implications économiques, sociales, politiques et sécuritaires, et avec lequel nous devons construire des alliances. Nous allons, également, travailler sur l’énergie», a souligné la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodríguez qui était l’invitée, jeudi soir, de l’émission «Hora 25» de la radio «Cadena Ser». «Le Maroc est un partenaire et un voisin avec lequel nous devons construire de bonnes relations», a-t-elle indiqué, ajoutant ce qui suit : «Nous avons des intérêts importants avec des ramifications dans les domaines maritime, commercial et frontalier. Nous devons défendre les intérêts de l’Espagne dans son ensemble», a insisté Rodriguez.

Interrogée sur la position de son pays soutenant l’initiative marocaine d’autonomie comme étant la base «la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour la résolution du différend autour du Sahara, Rodriguez, également ministre de la politique territoriale, a affirmé que «nous devons travailler sur une solution politique acceptée par toutes les parties pour résoudre un conflit qui dure depuis 40 ans».

La déclaration conjointe, adoptée au terme des discussions entre le Souverain et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, répond à l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à «inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays», et de Sa Majesté le Roi Felipe VI à «marcher ensemble pour matérialiser cette nouvelle relation». Elle correspond aussi à la volonté du gouvernement espagnol de «construire une relation sur des fondements plus solides».

En attendant la construction d’usines de regazéification au Maroc   

En attendant que le Maroc se dote d’usines de regazéification, le gaz acheté par le Royaume sera acheminé vers l’Espagne qui dispose déjà de ce type d’infrastructure. Parallèlement, comme l’a expliqué Leïla Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, le 15 avril dernier, lors de sa rencontre avec la presse nationale, notre pays va se lancer dans la construction d’usines de regazéification. Au départ, deux ports ont été identifiés pour ce faire, les ports de Mohammedia et de Nador. La ministre à décidé d’en ajouter deux autres, notamment les ports de Tanger et de Dakhla.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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