Marhaba 2024. Cap sur la phase retour !
Selon le ministère du Transport et de la Logistique, les efforts se concentrent désormais sur la réussite de la phase retour de l’opération «Marhaba 2024». Depuis le lancement de la présente édition, ce sont plus de 570.000 passagers et 130.000 véhicules qui ont transité vers l’Europe.
L’opération «Marhaba 2024» se déroule bien et entre dans sa phase retour. C’est en somme ce qu’indique le ministère du Transport et de la Logistique, dont les chiffres au 15 août font ressortir que les différents ports du Royaume ont enregistré le passage d’environ 1,9 million de passagers et de 447.000 voitures dans les deux sens, depuis le lancement de cette opération, le 5 juin dernier.
Selon le département de Mohamed Benabdeljalil, les ports concernés ont accueilli environ 1,33 million de passagers et 317.000 voitures pour le flux entrant. Quant aux départs à destination de l’Europe, environ 570.000 passagers et 130.000 véhicules ont transité vers l’autre rive de la Méditerranée. «Les pics du flux entrant au Royaume ont été enregistrés les journées du 3 et 4 août avec plus de 80.000 passagers et 20.000 voitures, marquant ainsi une grande affluence durant ces deux journées», indique le ministère du Transport et de la Logistique, dans un communiqué publié vendredi dernier.
Dispositif
Ce qui est sûr, c’est que désormais, l’attention porte sur la réussite de la phase retour, sachant que le mois d’août tire vers sa fin et marque donc la fin des vacances dans la mère patrie pour les Marocains résidant à l’étranger. D’ailleurs, le ministère, dans son communiqué, «appelle tous les voyageurs souhaitant regagner leurs pays de résidence à réserver leurs billets de voyage à l’avance avec date et heure de voyage confirmées, et ce, pour toutes les lignes maritimes, y compris «Tanger Med – Algésiras» et «Tanger Ville – Tarifa».
La même source précise qu’en cas «de besoin de modification de la date ou de l’heure de voyage indiquées sur le billet, les personnes concernées doivent prendre contact avec leur compagnie maritime à distance, avant d’arriver au port, afin d’éviter tout éventuel encombrement au niveau des ports». On remarque en effet que la phase retour est souvent le théâtre de longs flux de voitures en partance pour l’Europe au niveau des ports du Nord du Maroc, notamment à Tanger Med.
Le ministère du Transport et de la Logistique indique que ses services «sont mobilisés pour mettre en place toutes les conditions techniques et logistiques nécessaires au succès de cette opération». Et ce, à travers «la mobilisation d’une capacité de transport suffisante pour répondre aux besoins des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que la diversification des lignes maritimes, tout en veillant à la qualité des services offerts à bord des navires et au suivi des tarifs des traversées», lit-on dans le communiqué.
Navires
Au-delà de l’organisation, sans gros encombres jusque-là, de l’édition de cette année, se posera malgré tout la lancinante question des retombées financières de cette grande opération de traversée estivale. Surtout que l’opération Marhaba génère annuellement environ 1 milliard d’euros. C’est dire que l’absence d’un pavillon national continue de coûter très cher à l’économie nationale, sachant que plus de 85% des échanges extérieurs du Royaume se font par voie maritime.
On note d’ailleurs que la plupart des pays riverains de la Méditerranée, de la Grèce à l’Espagne, en passant par l’Italie, la France, voire la lointaine Turquie, disposent d’une industrie maritime redoutable ou d’une flotte maritime incontournable dans le transport maritime mondial. Le Maroc fait partie des rares pays à disposer d’une double façade maritime donnant sur cette Méditerranée très disputée, et en même temps, sur l’Océan Atlantique. Hormis le Port Tanger Med, qui est une plateforme de transbordements profitant davantage aux grandes alliances mondiales dans le maritime, il n’y a pas d’autre potentiel que le Maroc exploite de façon optimale dans ce milieu.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO
