Made in Morocco : les secteurs d’avenir à surveiller
Avec l’économie bleue et les énergies vertes, le Maroc pourrait faire autant, voire mieux que les bonnes performances du secteur automobile. Zoom sur le potentiel et les opportunités de développement qu’offrent le maritime et le renouvelable.
Les prouesses réalisées dans le secteur automobile au Maroc constituent un indicateur de taille sur le potentiel de développement de plusieurs autres domaines. Le royaume pourrait y devenir un exemple. Parmi ces secteurs, les énergies vertes sont vues comme une véritable opportunité dans les années à venir. Que ce soit dans le solaire, l’éolien, ou encore l’hydrogène vert, le Maroc a d’énormes atouts, qui pourront favoriser l’émergence et l’affirmation d’une véritable industrie. Sachant qu’il y a aujourd’hui toute une stratégie pour renforcer la part du renouvelable dans le mix énergétique, la voie est ouverte pour aller de l’avant.
Près de 40% de production
Dans son dernier rapport sur la capacité mondiale de production de sources d’énergies propres renouvelables, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) a classé le Maroc dans le top 3 des pays africains. Actuellement, le royaume dispose de plus de 3.700 mégawatts de puissance renouvelable installée, ce qui se rapproche des 40 % de la puissance et de la production électrique totale du pays. L’enjeu est aujourd’hui d’accélérer la cadence pour renforcer la part du renouvelable, notamment dans un contexte de renchérissement des prix des énergies sur le plan mondial. Et il faut dire que les entreprises marocaines redoublent d’ingéniosité et parviennent progressivement à se positionner dans ce créneau d’avenir.
Économie bleue
Un autre secteur promis à un bel avenir est celui de l’économie bleue. Les 3.500 km de façade maritime du Maroc, mais, surtout, sa position géographique exceptionnelle, au croisement de l’Atlantique et de la Méditerranée, lui offrent la possibilité de faire émerger une véritable industrie de la mer. Hélas, ce n’est pas encore le cas, car un retard terrible est constaté à ce niveau depuis plusieurs années. Non seulement le pavillon national n’existe plus, mais diverses autres activités à très haute valeur ajoutée ne sont toujours pas mises en branle.
C’est le cas de la construction et de la réparation navale. Mais, là aussi, l’espoir repose sur la nouvelle Commission interministérielle pour le développement de l’économie bleue (CIDEB) mise sur pied récemment par le Chef du gouvernement. Pour lui donner plus d’efficacité, le gouvernement bénéficie de l’accompagnement et de l’appui financier de la Banque Mondiale, qui a mis sur la table 350 millions de dollars pour soutenir la valorisation de l’économie bleue du Maroc, en plus d’un don de 5 millions de dollars acté récemment avec le ministère du Budget.
3% du PIB
Le soutien des institutions financières internationales vient renforcer le Programme national de l’économie bleue, évalué à près de 20 MMDH. L’objectif est de faire de l’économie bleue un nouveau moteur de croissance. En tout cas, il y a lieu de souligner que le potentiel du Maroc dans le domaine de l’économie bleue est énorme.
Avec ses deux façades maritimes et sa zone économique exclusive de 1,2 million de km², le royaume détient un patrimoine halieutique considérable qui lui fournit actuellement l’équivalent de 3% de son PIB. Désormais, il est question de faire mieux.