LF 2023 : 20%, taux avantageux pour les entreprises (VIDEO)
Face à une conjoncture internationale marquée par un mouvement inflationniste sans précédent, revoir la politique monétaire s’impose. Pour endiguer l’inflation, les banques centrales ont opté pour la révision à la hausse des taux directeurs, et les banques restent en front-office. Younès Benjelloun, directeur général de CFG Bank, s’est prêté au jeu de «l’Invité des ÉCO» pour apporter son éclairage quant aux retombées du contexte actuel.
La loi de Finances 2023 prévoit un IS de 40% pour les établissements de crédit et organismes assimilés. Quel est l’impact de cette disposition sur le secteur bancaire ?
Les banques et les compagnies d’assurances ont toujours payé plus d’impôts que les autres puisqu’elles étaient déjà à 37%. L’impôt va passer graduellement à 40%, je ne pense pas que l’impact sera énorme. Toutefois, ce qu’il faut regarder de très près, c’est cette évolution qui est en train de s’opérer au Maroc d’un point de vue IS. D’un côté, les banques passent à 40%, ce qui ne change pas grand chose, mais de l’autre, on essaye d’encourager les entreprises car, in fine, le but est d’élargir l’assiette fiscale.
Ainsi, le taux de 20% reste très compétitif par rapport à d’autres pays. Or, une question se pose, est-ce que ce taux est raisonnable ou bien existe-t-il d’autres cas dans le monde où l’impôt passe du simple au double entre des entités. Il faut dire qu’avec ces mesures, nous allons disposer de trois taux, 20%, 35% et 40%. L’idée derrière cette réforme est de basculer vers le formel. Il faut espérer que les gens se décideront et accepteront de sortir de l’informel, car le taux d’imposition est raisonnable pour les petites entreprises.