Les syndicats calment le jeu
Gouvernement et syndicats se retrouveront le 12 avril pour trouver un terrain d’entente autour des modalités finales de la réforme de la CMR et de la hausse graduelle de l’âge des fonctionnaires. Les syndicats annulent la marche du 10 avril, après que leur demande de trouver une solution dans le cadre du dialogue social ait été satisfaite.
Le nouveau round du dialogue social était presque inespéré, après que la détérioration du climat social ait atteint son paroxysme, depuis le début de 2016. L’invitation du chef de gouvernement à un nouveau round qui réunira également la CGEM était destinée à tester la «bonne foi» des syndicats qui étaient accusés de politiser le dossier durant cette année électorale, avec le soutien de l’opposition. Aucun ordre du jour n’a été annoncé pour le nouveau round qui mettra fin au blocage qui dure depuis février 2015, date du dernier tête-à-tête entre les partenaires sociaux.
Les 4 syndicats ont pour leur part publié un communiqué à l’issue de leur réunion, lundi, au siège de l’UMT, dans lequel ils disent avoir accepté l’invitation en tenant compte «de la responsabilité nationale et sociale qui leur incombe et qui veut amener le gouvernement à satisfaire les demandes de la classe ouvrière».
La contrepartie de la réforme
La priorité des 4 centrales syndicales durant cette étape reste double: il s’agit d’abord de réviser les modalités de la mise en place de la réforme de la CMR et de la hausse graduelle de l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires. Sans attendre l’offre qui sera formulée par le gouvernement, l’UMT, la CDT, l’UNTM et la FDT insistent sur le compromis qui doit être trouvé autour des 6 projets de loi sur la réforme, non pas au sein du Parlement, mais dans le cadre du dialogue social. Il est à souligner que le prochain round devra surtout entériner la création d’un mécanisme susceptible d’assurer le suivi des textes sur la réforme des retraites, avec des rapports qui seront soumis au Comité national du dialogue social (CNDS).
Pour les syndicats, la réforme des retraites devra être parallèle à «l’augmentation des pensions, des salaires et des indemnités, la mise en œuvre des termes de l’Accord du 26 avril 2011, la protection des libertés syndicales, l’amélioration de la protection sociale et l’ouverture de négociations sectorielles», d’après la liste des revendications préparées par les centrales pour le round du 12 avril.