Les possibilités du digital
Food For Thought Digilab, concept développé par Sopra Banking Group qui sillonne le monde, a jeté l’ancre hier à Casablanca. Une occasion de partager avec ses clients l’actualité du secteur et son expertise métier, mais aussi de présenter la démarche Sopra en matière de différenciation et d’innovation dans le digital bancaire.
Le digital, fer de lance de plusieurs banques à l’ère du tout connecté, a été au centre d’une conférence de Sopra Banking, développeur de progiciels bancaires, tenue à Casablanca en présence d’une quarantaine de banquiers. La société, présente au Maroc depuis 2007 à travers une filiale, recensant un effectif de 200 personnes (38.000 au niveau du Groupe), compte dans son portefeuille l’ensemble des banques marocaines, notamment pour la gestion des crédits. «9 opérations de crédit qui se font chez les banques sur 10 passent via notre solution», confie Adil Lahyane, directeur pôle Maroc à Sopra Banking Software. Le constructeur de progiciels bancaires accompagne aussi des sociétés de financement ainsi que des associations de microcrédit marocaines.
À travers l’événement, Sopra Banking Software cherche à accompagner ses clients dans leur évolution dans le digital, devenu un des axes principaux de développement des banques dans le monde de manière générale, et au Maroc en particulier.
L’événement, qui s’inscrit dans cette logique, est l’occasion pour Sopra Banking de présenter sa vision sur la question, sur ce qui peut être fait grâce au digital et surtout comment le faire. «L’objet est aussi de discuter avec les banques sur leurs besoins et leurs stratégies en matière digitale, et voir comment nous pourrions y répondre», précise Lahyane. Pour cela, une séance plénière ainsi que cinq ateliers ont eu lieu. Lors de la plénière, Stéphane Berger, Innovation & Digital Business Line Manager, insistait sur le fait que les banques font aujourd’hui face à trois défis pour se digitaliser.
Le premier et le principal est la standardisation et l’industrialisation du core banking, qui permet une optimisation et une maîtrise des coûts. Une fois l’industrialisation opérée, il faut passer à la différentiation pour s’assurer l’engagement des clients. Enfin, le dernier défi consiste en l’innovation permanente. Par ailleurs, si ces défis semble être des étapes successives, Berger souligne qu’«il faut les adresser en parallèle avec la bonne vitesse d’adaptation», l’enjeu étant d’accompagner la mutation que connaît le monde technologique. Utiliser les données collectées sur les clients pour leur assurer des conseils de vie personnalisés, connaître les codes des jeunes et les utiliser (serious games, gamification) pour les approcher, sont autant de possibilités offertes par le digital que les banques se doivent d’utiliser.
Pour mieux saisir les développements possibles, Sopra Banking a concocté des scenarii, baptisés Digilab, portant sur les cartes et paiements, l’engagement clients, les crédits et les innovations qu’elle a présentés lors d’ateliers indépendants. Créer une banque digitale en 12 mois a été aussi l’un des ateliers proposés à l’occasion de ce rendez-vous. Son animateur, Olivier Gervaise, directeur-digital banking à Sopra Steria Consulting, a expliqué que la recette pour réussir un tel chantier en un temps record est de repenser le mode de fonctionnement.
Toutes les équipes travaillaient sur les différents chantiers (développement, juridique…) en même temps, le tout en concertation. Un espace de travail commun a été mis à la disposition des équipes et des différents partenaires qui offrent les services nécessaires au fonctionnement de la banque sur le mode de «Software as a service». Des meetings ont été tenus quotidiennement pour ajuster les solutions et avancer rapidement.