Les grandes ambitions du groupe Mazars
Mazars fait peau neuve et change d’identité visuelle. Un tournant décisif pour le groupe qui s’est particulièrement développé ces dernières années.
Le groupe Mazars aborde un nouveau virage et change d’identité visuelle. C’est le fruit d’une croissance équilibrée et d’une expansion réussie, dira-t-on. Ces dernières années, le cabinet international et intégré spécialisé dans l’audit, la fiscalité et le conseil, ainsi que dans les services comptables et juridiques, s’est considérablement développé, à la fois géographiquement et en termes d’offres de services. Grappillant çà et là des parts de marchés, il est passé de 56 à 92 pays, et de 12.500 à 42.000 collaborateurs en dix ans.
«Même si nous gardons toujours nos valeurs principales, nous ne sommes plus le même groupe qu’il y a dix ou vingt ans. Nous avons énormément évolué», argue Abdou Diop, Managing Partner du groupe.
L’associé-gérant dira que «cette nouvelle identité couronne le succès de la stratégie d’expansion du groupe», lequel revendique «une forte croissance attendue les prochaines années». Lors de l’exercice 2018-2019, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros, en progression de 10,4 % (hors impact de change de +0,2%) par rapport à l’exercice précédent. Cette hausse du chiffre d’affaires en 2018-2019 a été portée par une forte croissance organique de 9%. Ce n’est pas tout. «Le nouveau logo, qui réaffirme les valeurs et engagements de Mazars pour la construction d’un monde juste et prospère», s’inscrit dans une nouvelle démarche devant permettre au groupe de répondre aux nouvelles attentes, dans un contexte particulier marqué par le culte de la performance, où la valorisation du capital humain est au centre de la stratégie des entreprises, et qui en appelle à des marques plus modernes, plus humaines et plus flexibles. Fruit d’un travail réalisé pendant deux années, la nouvelle brand identity reflète donc les grandes aspirations du cabinet qui promet une alternative et une perspective différente au marché «de façon unie et agile à l’échelle mondiale, en cultivant la diversité et la qualité de ses professionnels, en personnalisant ses approches et partageant les mêmes exigences de qualité et d’excellence technique partout dans le monde», ajoute Diop.
Exempt de tout symbole et slogan, le nouveau logo est unique. Les caractères en minuscule sont plus faciles à reconnaître. La combinaison d’angles numériques et de courbes analogiques «reflète cet équilibre que nous voulons entre le volet humain qui nous caractérise et la technologie dans notre approche», poursuit celui que l’on surnomme le Monsieur Afrique du patronat marocain. Selon le Sénégalais établi à Casablanca, «en tant qu’acteur international enraciné dans nos territoires, nous avons la responsabilité de contribuer au développement économique et social du Maroc et du continent africain, pour le bien-être de nos populations. À travers notre action, nous sommes engagés dans notre rôle d’assurer la confiance en notre environnement économique et d’apporter de la valeur à nos clients, tout en offrant un cadre d’épanouissement à nos collaborateurs». En pleine croissance sur les marchés asiatiques, avec plus de 4.000 collaborateurs en seulement quelques années, le groupe, qui a pris une nouvelle dimension en Amérique du Nord en capitalisant sur le partnership intégré «Mazars North America Alliance», veut voir encore plus grand sur les marchés américains, européens et africains. En Afrique, où Mazars est vu comme un acteur incontournable, le groupe ambitionne de renforcer son positionnement dans les pays de présence, notamment au Nigeria, en Afrique du Sud et en République démocratique du Congo (RDC), pour ne citer que ces trois marchés très prometteurs. Et il faut dire que la crise ne fait pas peur à Mazars. «Nous sommes confiants. La relance sera favorable à ceux qui ont les bonnes équipes. Nous continuerons à investir sur l’humain et à attirer les meilleurs talents», conclut l’expert-comptable.
Abdou Diop
“Monsieur Afrique“ de la CGEM
Les défis restent les mêmes. Il s’agit de travailler pour construire l’émergence de l’Afrique par les Africains et pour les Africains. En tant que Marocain, il est également question de renforcer le positionnement de nos entreprises sur le continent dans le cadre d’une coopération Sud-Sud réussie et d’une intégration régionale favorable. Maintenant, la Covid-19 engendre de nouveaux défis et il faudra que l’Afrique ait une place plus importante dans les chaînes de valeur mondiales d’approvisionnement et de logistique. Pour réussir ce pari, nous devons travailler main dans la main. C’est l‘un des défis majeurs de la Zone de libre-échange continentale africaine.
Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco