Les chantiers prioritaires de Benchamach

Plusieurs objectifs sont fixés à l’horizon 2020. La faiblesse du gouvernement est pointée du doigt.

Après son élection à la tête du Parti authenticité  et podernité(PAM) par une majorité confortable, le nouveau secrétaire général du parti du tracteur a dévoilé les principales actions prévues pour ce nouveau mandat. Le principal message qui a été émis par Hakim Benchamach lors de la session extraordinaire du conseil national est «la participation de toutes les composantes du parti dans le changement sur la base de la continuité de même que mettre un terme aux méthodes et aux pratiques qui ont prévalu jusqu’à présent et qui ont été un obstacle devant les potentialités énormes dont regorge ledit parti». Le nouveau leader de l’opposition a également mis en avant «la nécessité d’accompagner le repositionnement stratégique du Maroc, essentiellement au niveau africain et au sein des tentatives de refaire la carte de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient après la guerre contre le terrorisme et la montée des revendications pour la justice sociale et l’élargissement du cercle des contestations populaires». Le président de la Chambre des conseillers veut consolider les acquis du parti depuis son cantonnement dans le rôle de l’opposition, tout en montrant plus d’agressivité sur les sujets qui nécessitent une intervention plus énergique de la part des composantes de la majorité.

Les principaux défis
Devant les membres du petit Parlement du PAM, ce sont les enjeux liés à l’adhésion au parti ainsi que ses missions d’intermédiation qui ont été en tête de liste des chantiers. «Il y a plusieurs crises multidimensionnelles des instances de médiation partisanes et syndicales, que ce soit pour la faiblesse de ses offres pour l’adhésion, des programmes ainsi que des offres de candidatures pour les élections», a indiqué Benchamach. Pour sortir de cet attentisme, le nouveau secrétaire général a appelé toutes les composantes du PAM à redynamiser toutes les instances représentatives du parti au double niveau territorial et national. «Il y a de sérieuses menaces qui affectent le projet de société démocratique et moderniste dont les contours ont été tracés depuis 1999», a tenu à rappeler le nouveau N°1 du PAM, qui a insisté sur le fait que «les forces hostiles au projet moderniste exploitent la précarité économique de plusieurs catégories sociales, dont les jeunes». Au cours de son mandat, les engagements pris par Benchamach concernent spécialement «des engagements idéologiques clairs mais aussi une organisation intégrée et souple», comme cela a été rappelé par le nouveau leader du parti. Plusieurs objectifs ont été fixés à l’horizon 2020, lesquels s’inscrivent dans le cadre de la protection contre «les discours et les orientations populistes, le parachèvement de l’organisation interne et la reconstruction du tissu national de médiation partisane et civile», selon la feuille de route qui a été tracée. L’activation du statut de l’opposition devra aussi passer un nouveau cap, vu que «l’impuissance et l’absence de cohésion entre les composantes du gouvernement n’ont plus besoin d’être démontrées par des statistiques», a noté Benchamach, lequel a rappelé «les critiques émanant du roi à propos de l’absence de progrès dans les chantiers stratégique de réforme de l’État, qui ont fait l’objet de plusieurs rappels et interpellations».

Alternative

La conviction partagée par le nouveau leader du PAM à l’issue de son élection tire sa légitimité de «la capacité du parti à formuler des réponses pour les questions vitales qui sont posées, en tant que parti de l’opposition». À cour terme, un appel a été émis «pour la mise en place de fondements d’un contrat politique et organisationnel avec un cahier des charges clair qui fixe les responsabilités de chaque composante du parti». Benchamach a appelé aussi à une répartition des rôles et des missions qui «s’adapte aux priorités tracées pour chaque période de la vie du PAM et pour gérer les rapports entre les instances décisionnelles et exécutives dudit parti». Parmi les engagements importants qui ont été pris se trouve «la prospection de modes de représentations équitables des régions au sein du bureau politique pour être au diapason avec le chantier stratégique de la régionalisation avancée».