Maroc

Les changements climatiques expliqués aux jeunes

Les oasis marocaines subissent les changements climatiques de plein fouet. Dans le but de sensibiliser les jeunes pour faire face à ce fléau, l’Association Oasis Ferkla pour l’environnement et le patrimoine (AOFEP) a organisé un atelier sur l’Adaptation et l’atténuation face aux changements climatiques dans les oasis du sud-est marocain pour plus de 30 étudiants en master et doctorat. «Ce projet qui est financé par le ministère chargé de l’Environnement (MDE), s’inscrit dans le cadre d’un appel à projets lancé en 2016 et lié au programme d’appui aux initiatives de la société civile dans le domaine du climat, ses principales actions consistent à concrétiser les mesures prises lors de la COP22», précise Lahcen Kabiri, professeur universitaire et président de l’AOFEP.

Lors de cette rencontre, Kabiri a mis l’accent sur l’importance que présentent ces îlots de verdure, situés en plein désert, et qui s’étalent sur une superficie de 107.324 km² (15% de la superficie nationale). Ces derniers abritent plus de 1,6 million d’habitants (5,3% de la population du pays) et concernent huit provinces et 113 communes. «Cet atelier de formation vise à lutter contre le désintérêt des jeunes pour l’agriculture oasienne, qui risquent de voir leur rendement se réduire, d’après une étude réalisée récemment par le ministère de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement», explique le président de l’AOFEP.

En effet, une dizaine d’oasis ont déjà perdu plus de 40% de leur surface végétale, ce qui impacte leur exploitation agricole, engendre la dégradation de la qualité de vie des populations oasiennes et met en danger la sécurité alimentaire dans ces zones. Il faut noter que le projet l’AOFEP est réalisé en partenariat avec le ministère de l’Environnement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il est mené dans trois bassins oasiens : Guelmime-Tata, Vallée de Drâa, bassin du Ziz-Ghriss, notamment Errachidia et Arfoud. Il faut rappeler que les communes de Fezna et d’Asrir (province d’Errachidia) ont été retenues pour l’étude des modèles d’adaptation. En effet, après une analyse de la vulnérabilité des écosystèmes oasiens, des projets modèles d’adaptation ont été mis en œuvre, principalement la mise en place avec une coopérative agricole d’un projet réalisé sur 20 hectares avec plantation d’environs 5.000 plants du palmier Mejhoul et 2.500 grenadiers. À cela s’ajoute une étude sur la recharge de la nappe de Fezna et un projet d’assainissement liquide au profit de 5.000 habitants. 


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