Le tourisme va mal à Fès

Au premier trimestre 2016, les nuitées dans les établissements d’hébergement touristique classés ont chuté de 22% par rapport à la même période de l’année dernière, alors que la durée moyenne de séjour a stagné. Le marché allemand affiche une baisse de 50% alors que celui arabe a enregistré une hausse de 28%.

À  Fès, le tourisme est dans une mauvaise passe. En effet, au premier trimestre 2016, les nuitées dans les établissements d’hébergement touristique classés, ont chuté de 22% sur un an. Selon les dernières données officielles, quelque 148.088 nuitées ont été réalisées à fin mars dernier, contre 190.560 nuitées au cours de la même période de l’année précédente. Le marché allemand est toujours en tête du classement des visiteurs, avec plus de 12.300 touristes. Toutefois, ce marché a connu une régression, en affichant une baisse de 50% durant le premier trimestre de cette année, en comparaison avec la même période en 2015. Cette chute serait due, entre autres, à la crise économique.

Quant au marché français, en deuxième position, il a aussi connu une baisse de 18% par rapport à 2015 avec 10.740 visiteurs. Le marché américain a terminé ce trimestre avec 9.390 visiteurs en enregistrant un recul de 3%. En revanche, les marchés ayant enregistré des progressions sont ceux des pays arabes, avec une hausse de 28%, en passant de 3.756, durant les trois premiers mois de l’année dernière, à 4.820 durant la même période de l’année en cours. Quant aux arrivées dans les hôtels classés durant la même période, elles ont été de l’ordre de 80.263, contre 94.553 en 2015, soit une baisse de 15%. La durée moyenne de séjour est restée inchangeable, avec 2 jours, un taux semblable à celui réalisé à la même période de 2015.

Sur un autre registre, les maisons d’hôtes et les établissements touristiques classés 3, 4 et 5 étoiles ont cumulé, durant les trois premiers mois de l’année, la majorité des nuitées enregistrées au niveau de la ville, avec un taux d’occupation de 26% contre 33%, au cours de la même période de l’année 2015. Le nombre de chambres opérationnelles à fin mars, s’était élevé à 3.923 unités, dont 946 de catégorie 5 étoiles, 1208 de 4 étoiles et 636 de 3 étoiles ainsi que 649 chambres dans les maisons d’hôtes.

Pour le seul mois de mars, période cruciale qui annonce le démarrage de la haute saison, le nombre de nuitées s’est arrêté à 63.677, contre 73.138 dans la même période de l’année dernière en enregistrant ainsi un recul de 13%. Quant aux arrivées dans les hôtels classés, ils ont passées de 37.632 à 34.355, soit une baisse de 9%. Selon les professionnels du secteur, «aujourd’hui plus que jamais, la ville a besoin de projets structurants et des points d’animation en permanence. Il faut également réaménager certains sites au sein de la ville, notamment la grande place de Boujloude, pour renforcer l’offre touristique. Il est aussi important d’intensifier la promotion de la ville dans les forums internationaux».

Au niveau national, les nuitées totales cumulées à fin mars 2016 dans les établissements d’hébergement touristique classés ont enregistré une baisse de 0,9% par rapport à la même période en 2015. Marrakech et Agadir s’accaparent toujours la plus grosse part du gâteau, avec 60% des nuitées durant le premier trimestre de 2016. Casablanca et Tanger ont connu des hausses respectives de 6% et 5%.