Le Secrétariat général scelle le sort de Benkirane
Suite à la réunion tenue hier par le Secrétariat général du PJD afin de discuter l’article 105 du règlement intérieur, le parti de la Lampe a confirmé l’impossibilité d’un troisième mandat pour Abdelilah Benkirane.
Convoquée par Benkirane himself et selon l’article 104 du règlement intérieur du parti de la Lampe qui octroie le droit de débattre des articles du règlement intérieur, cette réunion n’augure en rien l’éventualité pour l’ex-chef du gouvernement de briguer son troisième mandat au sein du parti dont il est, jusqu’à présent, à la tête. Après les délibérations, le Secrétariat général a conclu par l’impérativité d’appliquer la règle des deux mandats pour le secrétaire général. Une règle qui a pris effet depuis le Conseil national extraordinaire. Précisant que cette même règle concerne le président du Conseil national, les secrétaires régionaux, les secrétaires locaux et ceci depuis le cinquième Conseil national de 2004. Rappelant que cette même règle concerne aussi bien le président du Conseil national que les secrétaires régionaux et locaux.
Lors de cette réunion, l’on a aussi rappelé qu’aucune modification n’a été opérée quant à cette règle lors des changements qui ont touché le règlement intérieur du parti aussi bien lors du Conseil national extraordinaire tenu en 2006, que pendant les deux Conseils nationaux en 2008 et 2012. Sur la base de ce qui a été avancé, le verdict ultime du Secrétariat général fut le refus d’un troisième mandat à Benkirane, ce dernier ayant expiré deux années successives à la tête du PJD. Les pro-Benkirane misent désormais sur la non-rétroactivité de l’article 105 du règlement intérieur du parti, entré en vigueur en 2012. Ce qui signifie pour eux que le premier mandat de Benkirane (2008-2012) n’est pas soumis à la loi sur les partis politiques. Cette dernière n’étant entrée en vigueur qu’en octobre 2011.
Un appel au calme et à la sagesse
Le Secrétariat général ne s’est pas empêché de réitérer son ambition d’aborder le 8e Congrès national dans une atmosphère saine et digne de la sagesse du parti. Appelant par la même occasion tous les congressistes à l’entraide pour réussir cette étape afin de parer toute tentative d’embrouille.
Dans le même registre, la Commission nationale d’arbitrage du PJD a publié un communiqué dans lequel elle indique que le Congrès du parti prévu les 9 et 10 décembre est seulement «habilité à entériner les projets inscrits à l’ordre du jour par le Conseil national».