Maroc

Le Maroc signe l’accord sur la ZLEC

Le Maroc a signé hier à Kigali l’accord instituant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) à l’occasion d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine.

Historique ! 44 pays africains, dont le Maroc, ont signé, mercredi 21 mars à Kigali, l’accord instituant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC). Cet accord, négocié depuis des années, a été paraphé à l’occasion d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine qui s’est tenu dans la capitale rwandaise, Kigali. C’est le chef du gouvernement, Saâdedine El Othmani, qui a signé pour le Maroc. Il y a conduit une forte délégation marocaine constituée du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ainsi que du numéro 2 de la diplomatie marocaine, Mohcine Jazouli, en charge de la Coopération africaine. La secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham, fait également partie de cette importante délégation, à l’instar du patronat, représenté par la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun. Plusieurs agences publiques participent aussi aux travaux. C’est notamment le cas de l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI) ainsi que de la toute nouvelle Agence en charge des investissements et de promotion des exportations (AMDIE). Comme nous l’annoncions précédemment dans nos colonnes (www.leseco.ma), le lancement de la ZLEC est une véritable source d’opportunités pour le Maroc. Le royaume va bénéficier d’un marché intra-africain et renforcer sa position de hub régional, en plus de pouvoir hausser sensiblement ses exportations vers le continent». À ce jour, les échanges entre le Maroc et le reste de l’Afrique représentent moins de 7% des échanges extérieures marocains. «La ZLEC est également une opportunité pour favoriser la complémentarité avec les autres pays africains qui permettra de se concentrer sur des secteurs que nous maîtrisons, tout en y apportant une vraie valeur ajoutée», fait-on savoir du côté des officiels marocains. Par exemple, dans l’automobile, des complémentarités pourraient être facilitées avec des pays producteurs de voitures sur le continent.

Négociations
Après sa signature par 44 pays, la ZLEC devrait être ratifiée au niveau de chaque État membre. Au moins 27 pays doivent la ratifier avant son entrée en vigueur. En outre, une série de négociations techniques sont également à venir afin de trouver des compromis sur certains détails et pourquoi pas fédérer l’ensemble des membres de l’Union africaine. En effet, à la veille du sommet de Kigali, une des premières puissances du continent, à savoir le Nigeria, a annoncé son retrait de la ZLEC, en raison de réserves exprimées par ses milieux économiques. Enfin, il est à noter que la ZLEC permettra de lever 90% des barrières tarifaires dans les échanges intra-africains.


Saâdeddine El Othmani
Chef du gouvernement

La signature par le Maroc de cet accord traduit l’engagement du Royaume en faveur de l’Afrique et son adhésion totale au processus de développement et d’intégration du continent. La signature de cet accord n’est qu’un début et des discussions vont suivre en vue de son entrée en vigueur avant la fin de l’année».

Moussa Faki Mahamat
Président de la Commission de l’Union africaine (CUA)

Le moment n’est plus aux hésitations. J’appelle donc tous les États à signer et à ratifier sans délai l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine. L’ambition de la Commission de l’UA est de voir cet accord entrer en vigueur avant la fin de l’année».

Miriem Bensalah Chaqroun
Présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc

Il est important de disposer, dans le cadre de cette nouvelle zone de libre-échange, de politiques d’industrialisation claires ainsi que de règles d’origines flexibles pour plus d’investissements étrangers directs et de transfert de savoir-faire».


Commerce intra-africain : La CGEM impliquée

Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, a participé mardi 20 mars à Kigali, au forum d’affaires «Tirer profit du pouvoir des entreprises pour stimuler l’intégration de l’Afrique», qui s’est tenu en marge du lancement de la ZLEC. Lors de son intervention aux côtés du président du Zimbabwe, Emmerson Mnanagwa, la patronne des patrons marocains a insisté pour que l’Afrique transforme davantage et pour mieux former son capital humain. Bensalah Chaqroun a par ailleurs insisté sur l’importance de disposer dans le cadre de cette nouvelle zone de libre-échange, de politiques d’industrialisation claires ainsi que de règles d’origines flexibles pour plus d’investissements étrangers directs et de transfert de savoir-faire. Elle a également mis en exergue la confiance en le label Afrique qui est un véritable levier de création d’emplois et de valeur ajoutée.


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