La lutte contre la cochenille s’intensifie
Actuellement, l’ONSSA a lancé un programme pour le traitement de ce virus qui touche le cactus et ceci sur une superficie s’étalant sur 1.700 km dans les provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour.
Un combat acharné se poursuit actuellement pour éradiquer le parasite qui ravage les cultures de cactus au niveau de la province d’El Jadida dans la localité de Boulaouane. La lutte est lancée par le ministère de l’Agriculture via l’ONSSA pour le traitement de 1.700 km dans les provinces d’El Jadida et de Sidi Bennour par des produits chimiques, qui selon l’office national, sont testés et homologués pour cet objectif. Le coût de traitement varie en fonction du produit entre 31 et 235 DH/mètre linéaire du cactus dense et entre 13 et 94 DH pour le cactus de faible densité.
Actuellement, la lutte contre la cochenille du cactus se poursuit avec l’arrachage de 183 km dont 120 km à partir de 6 mars dernier par l’ORMVAD. Parallèlement, l’arrachage des plantes atteintes se poursuit sur 55 km dans la province de Sidi Bennour par l’ONSSA. Les opérations consistent notamment en l’arrachage et l’enfouissement des plants atteints. Dans le même sillage, des expériences sont effectuées sur la résistance génétique de la plante. Ainsi, il a été procédé à la sélection de 249 variétés de cactus pour le choix de celles qui résistent le plus à la cochenille au niveau de la Commune rurale Tamda, dans la province d’El Jadida. Les analyses des résultats sont actuellement en cours par l’INRA et l’ONSSA. Ce dernier précise que cet insecte est spécifique au cactus et ne s’attaque pas aux autres cultures.
L’office précise également que l’utilisation des fruits et raquettes ne présente aucun risque ni pour la consommation humaine ni pour l’alimentation animale. L’écrasement de l’insecte dégage une substance colorante rouge très visible appelée le carmin. Cette substance est utilisée comme colorant naturel dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique par plusieurs pays, notamment en Amérique latine. Cela dit, il faut préciser que le projet financé par la FAO pour le contrôle et l’éradication de la cochenille du cactus a été lancé. Ce projet a été signé à Meknès au cours du dernier SIAM entre le département de l’Agriculture et la FAO.
Enfin, il faut rappeler que depuis quelques années, la filière cactus a permis la création d’une dizaine de coopératives qui tentent de développer la production d’huile de figue de barbarie. Cette huile est réputée pour ses vertus pharmaceutiques et cosmétiques. Des unités de conditionnement et de valorisation ont été aussi mises en place. Un projet «Pampat» s’aligne sur la stratégie de développement des produits de terroir du Plan Maroc vert (PMV) mis en œuvre par l’Agence de développement agricole (ADA).