Maroc

La banane canarienne réclame un traitement de faveur au Maroc

L’archipel canarien souhaite un affranchissement des droits de douane de la banane canarienne destinée au consommateur marocain. Les Îles tablent sur le marché national pour écouler la surproduction annuelle de ce fruit.

La banane originaire des Îles Canaries veut se faire une place sur les étals marocains. Confrontée à une surproduction record, la filière bananière originaire de l’archipel canarien jette son dévolu sur le Maroc pour écouler son excédent. De la sorte, le parti politique Coalition pour Canaries (CC) veut que le Maroc ouvre ses frontières à ce fruit emblématique qui fait la fierté de l’archipel canarien. Dans une proposition soumise au Congrès des députés, la formation (centre-droite) a appelé le gouvernement central à venir en aide à la filière bananière. Parmi les mesures que propose ce parti nationaliste, une intervention de Madrid auprès du gouvernement marocain pour une meilleure exportation de ce fruit. Le parti nationaliste canarien a demandé au gouvernement de Rajoy de convaincre Rabat d’exonérer les importations de banane de taxes douanières, dans le but de booster ses exportations vers le royaume.

La formation estime, dans un communiqué, que malgré l’entrée en vigueur du pacte agricole entre le Maroc et l’Union européenne, les exportations européennes de fruits et légumes sont soumises à des droits de douane aux frontières marocaines. Le parti régional a dénoncé que la banane insulaire est taxée à hauteur de 29,4%, et est assujettie à diverses taxes locales (TVA, taxe parafiscale d’importation et taxe sur l’inspection sanitaire des légumes). À cet effet, la députée du parti, Ana Oramas, a appelé le gouvernement d’intérim à initier des négociations avec le Maroc, dans le cadre de la politique de voisinage européenne, afin que la banane canarienne ait une voie libre au royaume. De fait, l’archipel a un excédent important de bananes qu’il n’arrive pas à commercialiser.

À fin août, la production a atteint 282 millions de kilos depuis le démarrage de l’année. À défaut de marchés capables de résorber cet excédent, 8,5 millions kg ont été détruits volontairement, dont 3,2 millions kg ont été offerts aux banques alimentaires, durant cet exercice. Une chose est sûre, les agriculteurs espagnols interprètent le pacte agricole selon leurs intérêts. À présent que le secteur bananier peine à trouver des débouchés, l’accord agricole signé entre le Maroc et l’Union européenne semble bénéfique, voire même lacunaire pour la filière bananière qui aimerait jouir d’un accès moins restreint au marché national. Dans quelques mois, ça serait au tour des producteurs de tomates de vouer aux gémonies le même pacte et accuseraient les exportateurs nationaux d’inonder le marché communautaire. 


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