L’eau, préoccupation majeure du Business Dialogue
Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, a souligné que cette rencontre vise à favoriser une participation active des acteurs privés dans la gestion de la question des changements climatiques, avec une attention particulière à la question de l’eau. D’après lui, 90% des catastrophes liées aux changements climatiques sont en relation avec le domaine de l’eau. Il a noté dans ce sens que le Maroc peut jouer un rôle clé pour une articulation stratégique essentielle entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique.
Dans ce cadre, les experts marocains et étrangers ont mis l’accent sur l’impératif de renforcer les capacités techniques des agents d’exécution, de créer une ligne de gestion des projets auprès des institutions de financement, de promouvoir l’aménagement des territoires, de développer les partenariats public-privé relatifs à la question de la réutilisation des eaux usées. Ils ont aussi appelé à soutenir la recherche et le développement dans le domaine de l’eau, outre la création d’un fonds de l’eau.
La présidente de la CGEM, Miriem Bensaleh Chaqroun, a souligné par sa part que ce Business Dialogue pose le débat sur un enjeu de société capital, l’eau en tant que facteur-clé du développement. D’après elle, les entreprises ont les clés de l’adaptation au changement climatique, puisqu’elles sont habituées à la gestion des changements et à la maîtrise des risques.
Quant au président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, celui-ci a affirmé que la présidence marocaine de la COP 22, qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech, constitue une opportunité pour repenser le modèle de développement national. Il s’agit aussi d’une occasion de renforcer le positionnement des acteurs non-étatiques marocains dans les réseaux internationaux qui agissent sur le climat.
Ce Business Dialogue s’est tenu à la veille de l’ouverture de la MedCOP Climat, événement qui va rassembler plus de 2.000 personnes, ministres, élus, experts, représentants de la société civile et d’ONG venus du Maroc et d’une vingtaine d’autres pays.