MarocTable ronde

Journée internationale des droits des femmes : repenser la représentation féminine dans les médias

La responsabilité des médias dans la promotion d’une culture respectueuse et inclusive est indéniable. Cependant, malgré les progrès réalisés, des manifestations persistantes de sexisme continuent d’infiltrer les discours médiatiques, exacerbant les inégalités et alimentant les stéréotypes nocifs.

Cette réalité a été mise en lumière par Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, lors du débat sur la représentation de la femme dans les médias marocains et son impact sur la formation de l’opinion publique, organisé par le Conseil national de la presse, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Elle a dénoncé certains médias pour leur perpétuation de messages sexistes, discriminants et dégradants à l’égard des femmes. Son discours résonne comme un rappel urgent de la nécessité de combattre activement le sexisme dans tous les secteurs de la société, y compris les médias. De même, elle a insisté sur l’importance d’établir des contours clairs pour les médias, soulignant que la culture du buzz n’apporte aucun bénéfice à notre société. «Brandir un micro ou faire du bruit sur les réseaux sociaux ne vous octroie pas le titre de journaliste», fait-elle remarquer.

De son côté, Fatima Zahra Ouriaghli, vice-présidente du CNP, a exprimé sa satisfaction face aux avancées remarquables des femmes dans notre nation. Elle a également salué leur lutte quotidienne pour la reconnaissance de leurs droits légitimes, un combat courageux et nécessaire.

Une meilleure formation s’impose
Sur un autre registre, Khaoula Assebab Benomar, réalisatrice, écrivain et présidente de l’Association Joussour, souligne un point crucial : la nécessité de revoir la formation du personnel du monde du cinéma.

Benomar met en lumière un problème souvent négligé mais essentiel : la modification improvisée des scénarios en cours de tournage. «Des fois, en plein tournage, il arrive que le scénario soit modifié à la dernière minute, on ne fait pas attention sur le champ. Ce n’est qu’après, quand on regarde toute la séquence, qu’on remarque qu’une phrase ou un mot est passé, alors qu’il ne le devrait pas, car il pourrait porter atteinte à la femme et la dévaloriser».

Ce constat souligne une lacune dans le processus de production cinématographique, où la vigilance quant à la représentation des femmes est souvent reléguée au second plan. Les répercussions de ces modifications de dernière minute peuvent être profondes, contribuant à perpétuer des stéréotypes et à renforcer les inégalités de genre dans la société marocaine.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO


whatsapp Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp

Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page