Maroc

Inspection du travail : le corps se renforce

Une centaine d’inspecteurs du travail devront entamer leurs missions d’ici la fin de l’année. En ligne de mire un accompagnement plus efficace du chantier de la couverture sociale.

La 2e promotion des inspecteurs du travail, composée de 65 agents, peut désormais entamer ses missions. C’est le département de l’Emploi et de l’intégration professionnelle qui a fait cette annonce, en précisant qu’un 2e concours sera organisé pour le recrutement de 35 nouveaux inspecteurs du travail. La feuille de route du département de l’Emploi s’articule autour du renforcement des effectifs des inspecteurs du travail, pour élargir leur champ d’intervention, avec en ligne de mire un accompagnement plus efficace du chantier de la couverture sociale. Lors de la cérémonie de désignation des nouveaux agents chargés de faire respecter la législation du travail au sein des unités de production, Mohamed Amakraz, ministre de l’Emploi, a mis en exergue «la communication constructive qui doit être entretenue entre les inspecteurs et les chefs d’entreprise, en tenant à appliquer la législation du travail et de prendre aussi en compte les intérêts des entreprises». Les rapports des inspecteurs du travail avec les syndicats et les employeurs doivent également se baser sur «la neutralité positive, sachant que les syndicats des travailleurs sont des partenaires dans la sauvegarde de la paix sociale», a noté le ministre de l’Emploi devant les inspecteurs du travail nouvellement désignés.

Une hausse des visites des inspecteurs
Les dernières données publiées montrent que le contrôle du SMIG a focalisé l’attention des inspecteurs du travail durant l’exercice écoulé, avec 30% des vérifications opérées qui concernent le non-respect du salaire minimum. Il s’agit d’une orientation qui s’inscrit dans le plan d’action tracé pour le corps des inspecteurs, dans l’objectif d’assurer une protection efficace des droits des salariés. À noter que de nouveaux moyens seront également mis à la disposition des délégations pour mener des tentatives de conciliation dans les conflits individuels du travail. Une mission-conseil est donc en ligne de mire dans le cadre de la nouvelle stratégie de médiation proposée par le ministère de l’Emploi. Un nouveau système d’information pour mieux lutter contre les employeurs qui méconnaissent les dispositions du droit du travail sera, quant à lui, bouclé. Ce nouvel outil de suivi devrait créer une synergie entre les inspecteurs du ministère et ceux de la CNSS. En ligne de mire se trouvent l’amélioration des conditions d’intervention sur le terrain des inspecteurs ainsi que l’incitation des unités industrielles et agricoles à respecter les droits élémentaires des salariés avant de tomber dans des conflits sociaux insolubles. Il faut dire aussi que le ministère de tutelle veut, en fait, anticiper les effets des départs à la retraite, prévus durant les 3 prochaines années, lesquels départs devront encore creuser le déficit en ressources humaines qualifiées. Le principal fait marquant est la faiblesse des postes budgétaires réservés annuellement à ce poste, et qui devra connaître un changement notoire dans le prochain budget de 2022. Le département de tutelle reste également favorable à la création d’un mode de concertation au niveau régional pour prévenir et trouver des solutions aux conflits avant de les porter au niveau central.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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