Maroc

Innovation éducative : sensibiliser les étudiants et les enseignants d’abord !

L’innovation représente, de nos jours, un accélérateur de l’économie. Depuis le début de la crise, même les écoles et les universités les plus conservatrices dans leurs méthodes d’enseignement l’ont compris. La plupart des acteurs du secteur ont pris le virage de l’innovation afin de faire face aux changements profonds et répondre aux attentes du marché du travail, en constante évolution.

L’innovation est un vecteur de croissance dans toute entreprise et organisation. Il s’agit d’une source de création de valeur et de créativité qui permet aussi de se différencier des offres existantes. En effet, l’innovation peut être définie comme tout ce qui apporte à la fois, une différence visible et une forte valeur ajoutée pouvant bénéficier à un large panel. Enjeu incontournable pour tout écosystème et entreprise, le vrai challenge, aujourd’hui, est d’innover durablement et de manière responsable.

La crise sanitaire, qui a démarré il y a deux ans et que nous continuons à traverser, nous a imposé à tous des contraintes et de nouveaux défis à relever. Comme tout secteur, celui de l’enseignement supérieur n’a pas été épargné. Durant les premiers mois de la pandémie, les acteurs de cet écosystème ont pu se distinguer grâce à leurs sens d’adaptabilité, d’agilité et de résilience. Ils ont ainsi assuré la continuité pédagogique en mettant en place les dispositifs nécessaires, mais aussi en formant les étudiants et les managers aux compétences fondamentales leur permettant de faire face aux nouveaux challenges. L’agilité de la réflexion, la capacité à pivoter, le réflexe d’anticipation leur ont ainsi été enseignés. Il s’agit là d’outils essentiels permettant aux secteurs impactés par la crise pandémique et économique d’affronter les changements profonds, accélérés par la transformation digitale et la crise climatique.

«Notre rôle, en tant qu’acteur majeur de l’enseignement supérieur, est de proposer des formations qui répondent aux besoins du marché du travail, lequel est en constante évolution», explique le management de l’ESSEC qui poursuit : «nous apprenons à nos étudiants, à travers des approches pédagogiques innovantes, à saisir les opportunités et à être des moteurs de l’économie et, en particulier, des économies de demain dont on ne connaît pas encore le visage», poursuivent-il. Le secteur de l’enseignement applique, également, ces principes en vue de créer une richesse intellectuelle lui permettant de faire évoluer les méthodes pédagogiques et de transmission du savoir. Toutefois, l’innovation dans le secteur de l’enseignement supérieur reste complexe. Elle doit d’abord prendre en compte l’aspect humain, en appréhendant l’attitude des étudiants et des professeurs vis à vis du changement. En effet, pour que la croissance puisse s’enclencher et que l’adoption de nouvelles méthodes d’enseignement soit efficace, il est primordial de sensibiliser et éduquer les différentes parties prenantes. L’innovation éducative consiste à aider et encourager toute initiative et expérience tendant à améliorer la qualité de l’enseignement. «

Cette recherche constante, visant à faire progresser l’efficacité de la transmission de connaissances, permet de cultiver et consolider le désir d’apprentissage, la créativité et la curiosité intellectuelle de nos étudiants», précise le management de l’ESSEC. C’est dans cette perspective que l’établissement a adopté, et ce depuis des années, l’approche pédagogique appelée «learning by doing». Cette dernière consiste à placer les étudiants dans des situations d’apprentissage par la pratique. «C’est une méthodologie innovante certes, mais très exigeante, car les étudiants sont amenés, au-delà de l’acquisition “classique” des théories et des illustrations, à expérimenter et à tester», explique l’ESSEC. «Ils développent ainsi des compétences de prise d’initiative, de responsabilités et d’autonomie». Ainsi, les étudiants de l’école travaillent sur des projets avec des entreprises partenaires et sur des cas réels d’organisation. Parmi lesquels, on peut citer le hackathon, organisé sur deux jours en partenariat avec l’École Mohammadia d’Ingénieurs et des entreprises partenaires telles que la SOREC, Veolia, le Wagon, Maroc Numeric Cluster, etc… Lors de cet événement, les étudiants expérimentent la gestion de projets e-business dans un cadre professionnel en travaillant sur des problématiques réelles des entreprises qui les accompagnent, avec une perspective d’utilisation ultérieure des propositions et des solutions formulées par les étudiants. «Par ailleurs, au niveau des programmes de formation continue, l’ESSEC propose le parcours «Innovation et management digital du Global BBA». L’école a également mis en place un centre d’innovation «In-Lab Africa» qui accompagne plusieurs startups.

Tilila El Ghouari / Les Inspirations ÉCO


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