Initiative «AAA» : le renforcement du financement, un enjeu crucial!
Les ministres de l’Agriculture et les représentants d’organisations et institutions de financement internationales et régionales qui ont participé, lundi à Meknès, à la 4e Conférence ministérielle annuelle de l’initiative «AAA» (Adaptation de l’agriculture africaine), ont appelé à accroître en urgence le financement de la lutte contre le changement climatique.
Pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et faire face aux défis imposés par le changement climatique, il est essentiel de soutenir l’adaptation de l’agriculture africaine avec des financements adéquats et innovants. C’est autour de ce consensus que se sont accordés les participants à la 4e Conférence ministérielle annuelle de l’initiative «Adaptation de l’agriculture africaine» (AAA), tenue en marge du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) sous le thème: «Financements innovants pour accélérer l’adaptation climatique de l’agriculture africaine».
À ce titre, les dirigeants africains et les représentants de diverses institutions financières internationales qui prenaient part à cet événement ont lancé un appel pressant pour augmenter les financements destinés à combattre les effets du changement climatique sur le continent.
Une urgence nommée financement
Globalement, les interventions ont souligné l’importance cruciale du financement dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, surtout pour les pays en développement. La nécessité de réformer l’architecture financière multilatérale a été mise en avant, avec un appel à développer des sources de financement nouvelles et innovantes, comme le recommande la COP28.
Un accent particulier a été mis sur l’agriculture africaine, un secteur vital pour la majorité des pays du continent, mais gravement menacé par le changement climatique. Les participants ont discuté des moyens par lesquels l’adaptation de l’agriculture peut être accélérée grâce à l’utilisation de technologies avancées et des connaissances climatiques améliorées, y compris le développement de systèmes d’alerte précoce plus efficaces pour prévenir les catastrophes climatiques.
Synergies
Par ailleurs, la conférence a également servi de plateforme pour souligner les progrès de l’initiative AAA en termes de mobilisation des connaissances scientifiques et technologiques pour adapter l’agriculture africaine aux défis climatiques. Les participants ont encouragé l’élaboration de plans d’investissement agricoles climato-résilients et la formation de partenariats stratégiques pour mobiliser le financement nécessaire.
«Nous encourageons les synergies entre les initiatives régionales telles que l’initiative d’Abidjan et les trois commissions Climat pour l’Afrique issues du Sommet de Marrakech de 2016 (la commission du Bassin du Congo, la Commission de la région du Sahel et la Commission des États insulaires) et appelons à conjuguer les efforts et à coordonner les actions pour renforcer la résilience africaine face au changement climatique et contribuer à un développement inclusif et durable en Afrique», ont soutenu ces responsables.
Une importance particulière a été accordée à la coordination des efforts entre différentes initiatives régionales, telles que l’initiative d’Abidjan et les trois commissions Climat créées lors du Sommet de Marrakech de 2016.
L’objectif est de renforcer la résilience africaine face au changement climatique et de promouvoir un développement durable et inclusif sur le continent. Les dirigeants ont reconnu que l’adaptation de l’agriculture au changement climatique est non seulement un impératif pour la résilience du continent, mais également une opportunité unique pour son développement économique. Investir dans une agriculture durable et résiliente peut stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et offrir des perspectives d’avenir à la jeunesse africaine.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO
