Maroc

Infrastructures routières : les priorités du Maroc pour 2021

Le pays dispose actuellement d’un réseau routier long de 57.334 km, dont 70% en bon état. En revanche, la situation des ponts reste inquiétante, 500 édifices étant à ce jour menacés.

La hausse du trafic routier et les exigences imposées par le programme de lutte contre les inégalités spatiales devraient conférer une nouvelle dimension aux projets routiers programmés pour 2021 par le gouvernement. Le rapport parlementaire portant sur les infrastructures routières montre en effet que l’effort budgétaire qui sera alloué à ces chantiers dépasse les 659 MDH, à travers la mise en œuvre de 20 conventions. Pour la voie expresse reliant Tiznit à Laâyoune, 6,2 MMDH ont été mobilisés, selon les données communiquées aux députés, avec une dotation de 400 MDH qui sera débloquée en 2021 dans le cadre de ce projet. «Il est attendu que les contributions d’autres partenaires atteignent 1,5 MMDH», souligne le rapport parlementaire de la Commission des infrastructures au sein de la Chambre des représentants.

Pour ce segment crucial du plan d’action du département de l’Équipement durant la prochaine année, le gouvernement s’est engagé à poursuivre les travaux sur tous les tronçons. Le 2e pilier de la stratégie de l’Exécutif consiste à choisir les projets qui seront lancés dans le cadre du programme de réduction des inégalités spatiales dans le milieu rural. L’État devra lui consacrer plus de 1,2 MMDH, une enveloppe qui sera transférée du Fonds spécial des routes au Fonds de développement rural. Un plan d’action au niveau régional sera préparé en vue de déterminer les opérations qui seront lancées dans le cadre de partenariats, en tenant compte des attentes des populations rurales», souligne le rapport parlementaire. À noter que les travaux d’entretien des routes ont bénéficié d’un prêt de la Banque européenne de l’investissement, avec 386 MDH qui seront alloués aux travaux de modernisation du réseau. L’État devra quant à lui débloquer une dotation de l’ordre de 179 MDH pour le segment de l’entretien des routes. Pour l’épineuse question des dédommagements des expropriations pour cause d’utilité publique, le volume des dotations prévues en 2021 s’élève à 540 MDH, dont près de 200 MDH portant sur des projets en cours d’achèvement.

Les projets phares de 2021
Par ailleurs, parmi les projets phares prévus l’année prochaine, il faut citer en premier lieu celui consistant à relier le port de Nador aux réseaux routier et autoroutier. Les détails communiqués aux députés évoquent un coût global de 4,5 MMDH qui sera financé par le Fonds de développement stratégique. Pour le gouvernement, la priorité est de pouvoir relier cette zone, qui a une forte empreinte régionale, aux infrastructures routières qui seront aménagées. Les travaux à lancer en 2021 seront financés à hauteur de 350 MDH. Pour la sécurité routière, le traitement des «points noirs» sera prioritaire. À ce titre, une dotation de 375 MDH sera débloquée ; elle devrait permettre de matérialiser la convention signée entre l’État et l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA). La signalisation devra elle aussi profiter des dotations adoptées dans le cadre du PLF 2021, notamment au sein des zones enregistrant de fortes précipitations ainsi que des zones montagneuses avec 10 projets prévus en 2021 pour ce segment important de la sécurité routière. S’agissant des autoroutes, la prochaine année verra la fin des travaux du tronçon Berrechid-Tit Mellil, après la mobilisation par l’État du foncier nécessaire.

Concernant les nouvelles connexions entre les ports du pays et les autoroutes, l’année 2021 devrait donner le coup d’envoi des travaux de dédoublement de la route régionale entre le port de Jorf Lasfar et l’autoroute El Jadida-Safi.
À noter que les normes de circulation sur plusieurs axes stratégiques seront améliorées durant le prochain exercice budgétaire. Une dotation de 230 MDH sera allouée au renforcement de la connexion de Ouarzazate avec les villes
alentour.

Les disparités régionales à l’ordre du jour

La carte des travaux routiers devra aussi évoluer en fonction des sources de financement qui seront trouvées. La feuille de route du gouvernement consiste donc en la sauvegarde des infrastructures existantes avec maintien du niveau de service actuel du réseau, tout en insistant sur l’adaptation du réseau à l’évolution du trafic dans l’objectif de réduire les coûts de circulation des véhicules. Au programme figurent notamment l’élargissement des routes étroites et le volet crucial de la sécurité. L’accélération du rythme des réalisations reste aussi prioritaire, surtout celles relatives au désenclavement des populations rurales. Une nouvelle structure d’accompagnement chargée de la conduite des activités de suivi sera créée ; elle aura pour principale tâche la coordination des programmes arrêtés.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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