Inclusion financière: la méthode SGM, selon Mehdi Benbachir (VIDEO)
Dans le cadre de son cycle de rencontres, le Cercle des ÉCO a organisé une table ronde sur le thème: «Comment relever le défi de la bancarisation?». Y ont participé: Mehdi Benbachir, directeur général et membre du directoire de Société Générale Maroc; M’Hamed El Moussaoui, directeur général en charge du support et technologie, et membre du directoire d’Al-Barid Bank; Hakima Alami, directrice du département surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière au sein de Bank Al-Maghrib; et Xavier Reille, directeur de la Société financière internationale (IFC) pour le Maghreb et Djibouti. La conférence était animée par Meriem Allam, directrice de publication des Inspirations ÉCO.
Mehdi Benbachir souligne l’importance de l’adaptation des banques classiques, notamment en ce qui concerne les canaux de distribution. «Au-delà des agences physiques, certains publics, notamment les jeunes, préfèrent une relation à distance. Il est donc crucial de développer des offres d’ouverture de compte, d’épargne, de crédit et d’assurance à distance».
Les banques doivent également s’adapter aux différents segments de clientèle. Par exemple, une clientèle sensible au prix sera attirée par une offre de base gratuite incluant un compte, une carte et une application. Son groupe possède des agences dédiées aux TPE. «Le taux de bancarisation des femmes au Maroc étant de 39%», souligne-t-il, «il est nécessaire de fournir un effort supplémentaire pour atteindre la parité».
Ce modèle de spécialisation a permis à la Société Générale d’améliorer le taux d’équipement de ses clients. «Dans une agence, on trouve des chargés de clientèle généralistes, mais il est difficile pour eux de maîtriser les besoins variés des clients, qu’ils soient jeunes, en âge de financer les études de leurs enfants, ou en phase de planification de la retraite. Un client professionnel, ou une PME, a des problématiques spécifiques liées à l’entreprise. Les produits de santé, de prévoyance et d’épargne varient considérablement selon les segments de clientèle». Spécialiser une partie du réseau a permis de mieux cibler les besoins des clients et d’améliorer ainsi le taux d’équipement.