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Inclusion financière au Maroc : comment relever le défi de la bancarisation?

Dans le cadre de son cycle de rencontres, le Cercle des ÉCO a organisé, le 6 juin dernier, une table ronde sur le thème: «Comment relever le défi de la bancarisation?». Y ont participé: Mehdi Benbachir, directeur général et membre du directoire de Société Générale Maroc; M’Hamed El Moussaoui, directeur général en charge du support et technologie, et membre du directoire d’Al-Barid Bank; Hakima Alami, directrice du département surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière au sein de Bank Al-Maghrib; et Xavier Reille, directeur de la Société financière internationale (IFC) pour le Maghreb et Djibouti. La conférence était animée par Meriem Allam, directrice de publication des Inspirations ÉCO.

Premier diagnostic dressé par l’ensemble des panélistes : l’inclusion financière au Maroc a bien avancé. Entre les deux derniers rapports Findex de la Banque mondiale, elle a progressé de 20 points. Un pas positif, mais qui doit être renouvelé, estiment à l’unisson les intervenants.

En effet, cette inclusion ne saurait être la finalité, puisque «l’objectif est de parvenir à une inclusion économique et une croissance inclusive», rappelle Hakima Alami de Bank Al-Maghrib.

Malgré des résultats encourageants, «la parité dans l’inclusion financière reste encore à atteindre», souligne de son côté Mehdi Benbachir de Société Générale Maroc.

«Nous devons intensifier nos efforts pour atteindre une véritable inclusion financière qui englobe toutes les catégories de la population, y compris les femmes et les jeunes. Il est impératif de mettre en place des stratégies spécifiques pour ces segments de la population», ajoute-t-il.

Les bons résultats d’étape s’expliquent notamment par la nouvelle régulation sur les établissements de paiement et la digitalisation bancaire. En revanche, parmi les leviers à actionner, figure celui de la microfinance qui reste sous-exploité.

«La microfinance est un levier essentiel pour toucher les populations les plus vulnérables et favoriser leur intégration dans le système financier», ajoute M’Hamed El Moussaoui.

Une prochaine loi devrait aider à soutenir cette branche, avec d’autres modèles alternatifs, comme le paiement mobile et la micro-assurance. La clé des avancées réalisées et de celles à venir, soulignent les opérateurs bancaires, est la bonne entente et les partenariats noués entre les différents acteurs. Chacun apporte sa valeur ajoutée pour pénétrer un marché qui n’est pas aisément accessible.

«Nous devons travailler main dans la main pour créer un écosystème financier inclusif et performant», affirme Mehdi Benbachir.

La Banque centrale travaille d’ailleurs avec les opérateurs des infrastructures pour le désenclavement des zones rurales. La digitalisation, accélérée pendant la crise Covid, a été permise par les nouvelles infrastructures télécoms, les technologies et l’agilité des opérateurs économiques.

«La technologie est appelée à jouer un rôle de plus en plus important, dont l’élément déterminant sera la data disponible sur la clientèle», affirme Xavier Reille.

Dans ce domaine, de nombreuses fintechs préparent les écosystèmes numériques pour la bancarisation de demain, sous l’œil souple et attentif d’une banque centrale très investie dans la veille technologique et réglementaire.

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO


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