Frontières maritimes du Maroc. Le commentaire de la cheffe de la diplomatie espagnole
La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la coopération, Arancha González Laya, a affirmé, vendredi à Rabat, que le Maroc a le droit de délimiter son espace maritime.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la ministre espagnole a indiqué que selon le Droit international, le Maroc a le droit de délimiter son espace maritime dans le respect des disposition de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
Le Maroc a exercé son droit en entamant un processus juridique destiné à délimiter son espace maritime, a précisé la ministre espagnole.
Elle a, en outre, souligné que le Maroc a réitéré son engagement à ne pas imposer un quelconque fait accompli ni des mesures unilatérales, relevant que les deux pays vont travailler dans ce sens.
Que ce soit du côté marocain ou de celui espagnol, les deux chefs de la diplomatie ont affirmé leur attachement au principe du dialogue pour résoudre tout chevauchement de leurs domaines maritimes respectifs. Les deux responsables ont aussi souligné l’attachement des leurs pays au droit de la mer et leur rejet de toute mesure unilatérale.
Bourita a précisé que le Maroc s’engage à respecter le principe du dialogue sur la base duquel les deux parties œuvreront à trouver les mécanismes à même de résoudre tout chevauchement de leurs domaines maritimes, faisant remarquer que le droit de la mer prône, dans ces cas de figure, les négociations « qui constituent le moyen adéquat dans les relations entre deux pays voisins ».
Le ministre a noté que l’établissement de la compétence juridique du Royaume sur l’ensemble de son domaine maritime est un droit de souveraineté garanti par les législations internationales et par le droit international, rappelant que l’Espagne « avait pris les mêmes mesures en 2010, y compris pour la région des Iles Canaries, sans demander la permission du Maroc, de même que le Royaume n’a pas demandé de permission. Et cela s’inscrit dans leur droit. »
Bourita a indiqué que le Maroc « rejette le fait que les autres lui imposent leur volonté, et s’abstient d’imposer la sienne aux autres ».