Frais de scolarité, le Maroc peut-il négocier une exception ?
En s’appuyant sur les relations économiques bilatérales privilégiées et les accords de coopération, le Maroc pourra-t-il négocier ce dossier avec la France ? Certes, il s’agit d’une décision souveraine du gouvernement français. Néanmoins, une grande responsabilité incombe à l’Exécutif marocain pour résoudre cette problématique qui préoccupe des milliers de familles marocaines dont une grande partie se saigne déjà à blanc pour garantir à ses enfants un enseignement supérieur de qualité à l’étranger.
Contacté par Les Inspirations ÉCO, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Khalid Samadi se veut rassurant : «le dossier est en cours d’examen dans le cadre des conventions-cadres bilatérales, toutes les possibilités visant la facilitation de la mobilité des étudiants marocains seront étudiées. Les accords bilatéraux devront être passés au crible pour relever les pistes qui permettront d’accorder des exceptions ou des priorités au Maroc». Rappelons que le dernier accord stratégique en date ayant trait à l’enseignement a été signé en novembre 2017 à l’occasion de la tenue de la treizième rencontre franco-marocaine de haut niveau. Parmi les voies à explorer figure l’augmentation du nombre des bourses au profit des Marocains.
Toutefois, cette mesure à elle seule n’est pas suffisante car même en doublant ou triplant le nombre des bourses octroyés aux Marocains, le pourcentage des bénéficiaires restera faible. Quelque 300 bourses uniquement sont actuellement délivrées aux Marocains par la France qui compte augmenter le nombre des boursiers étrangers de 7.000 à 15.000 et promet, à cet égard, de privilégier le Maghreb et l’Afrique. À cela s’ajoutent 6.000 bourses d’université ou d’école.