Fin de l’opération Marhaba 2025 : des indicateurs en hausse !

C’est lundi 15 septembre que prend fin l’opération Marhaba 2025. Les chiffres disponibles à ce jour font ressortir une hausse des arrivées des MRE, alors que les indicateurs en termes d’organisation se sont également améliorés.

Lundi 15 août a marqué la fin de l’opération Marhaba 2025. C’est-à-dire, le terme de ce dispositif saisonnier mis en place chaque année pour accueillir les Marocains du monde qui rentrent passer leurs vacances dans le Royaume.

Après la phase aller, c’est aujourd’hui donc que se clôture la phase retour. Auprès des institutions chargées de gérer cette grande opération annuelle, l’heure est donc au bilan. Et d’ores et déjà, il y a lieu de noter que les chiffres, disponibles à ce jour, font ressortir une hausse des arrivées par rapport aux années précédentes.

Ce qui met donc fin à de fausses informations faisant état d’une baisse des arrivées des Marocains résidant à l’étranger. Rien que le ministère du Tourisme avait déjà comptabilisé, entre juillet et août, l’arrivée de trois millions de MRE sur un total de 4,6 millions de touristes qui ont visité le Royaume au cours de cette période, soit une hausse de 13% par rapport à l’année dernière.

Autre indicateur, depuis le lancement de cette opération, le 10 juin, le nombre de véhicules entrant au Maroc était également en hausse de près de 4% en début août dernier, soit près de 340.000 véhicules. En un mot, l’opération continue de gagner en notoriété.

Synergie
«Globalement, nous avons réussi cette nouvelle opération grâce à plusieurs facteurs et l’intervention de l’ensemble des acteurs concernés, et grâce au déploiement de moyens humains et matériels suffisants pour la gestion des flux et l’accueil des passagers dans les meilleures conditions de confort», se félicite, pour sa part, Mohamed Ouanaya, PDG de la Société de gestion du port de Tanger Ville (SGPTV). Sur place, on se réjouit également d’une hausse des chiffres dès le début de l’opération Marhaba 2025.

«Aucun encombrement à l’accès du port n’a été constaté grâce à la synergie et aux efforts de tous les intervenants», poursuit-il, saluant la réactivation du comité de suivi de l’opération Marhaba à l’instar des années précédentes, et la tenue de plusieurs réunions de coordination avec la participation de l’ensemble des intervenants (Fondation Mohammed V pour la solidarité, SGPTV, Marine marchande, Police, Douane, Autorités locales, Gendarmerie royale, Santé aux frontières).

Liaisons maritimes
Il faut noter que sur le plan maritime, aussi bien les phases aller que de retour sont marquées par une très forte activité. D’ailleurs, c’est ici que se concentre davantage l’attention et c’est ici également que se pose le véritable défi de l’organisation logistique.

À ce propos, pour ce qui est des liaisons, les ports marocains du nord dominent largement en termes de fréquentation. La ligne Tanger Med–Algésiras concentre 43,2% du trafic des véhicules, confirmant son rôle de hub principal. Elle est suivie de la ligne Sebta–Algésiras (17,6%) et Tanger Ville – Tarifa (13,9 %).

En août dernier, la liaison Sebta–Algésiras affichait une progression de 1,6% des passagers et 4% du trafic automobile. Par ailleurs, une trentaine de navires sont habituellement mobilisés pour assurer la dizaine de lignes maritimes afin de relier les ports marocains à ceux d’Espagne, de France et d’Italie. Plus de 500 voyages hebdomadaires sont ainsi programmés à chaque fois, avec une capacité totale pouvant atteindre 501.000 passagers et 136.000 voitures.

Pactole
Cela dit, l’écrasante majorité de ces navires sont étrangers. Africa Morocco Link, créée en 2016, est encore l’une des très rares compagnies maritimes à se lancer chaque année dans l’opération «Marhaba».

En effet, c’est probablement là l’un des points faibles de l’opération «Marhaba». Les centaines de milliers de MRE qui rentrent au bercail ou retournent dans leurs pays de résidence sont quasiment tous transportés par des navires battant pavillon étranger. Et pour cause, le Maroc ne dispose plus de pavillon national.

Ce qui constitue un manque à gagner énorme pour l’économie nationale, et, à l’inverse, une véritable aubaine pour les compagnies de transport maritime espagnoles, véritables bénéficiaires de cette opération. D’ailleurs, pour la partie espagnole, l’opération peut rapporter au moins 1 milliard d’euros, soit plus de 10 MMDH !

Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO