Maroc

Fès-Meknès : 144,5MDH pour soutenir l’économie de la région

La Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Fès-Meknès a adopté un budget de 144,5 millions de dirhams pour 2025. De la digitalisation au soutien aux entreprises, en passant par des projets structurants comme le Saïs business center et une école de programmation YouCode, la chambre entend soutenir la dynamique de l’économie régionale.

La Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Fès-Meknès a adopté, lors de la dernière assemblée générale ordinaire (AGO), un budget prévisionnel ambitieux de 144,5 MDH pour l’exercice 2025. Cette enveloppe devrait permettre à la chambre de consolider son rôle d’acteur économique majeur, en mettant l’accent sur la digitalisation, la formation et le soutien aux entreprises.

Lors de cette assemblée, le président de la CCIS, Hamza Benabdallah, a souligné le bilan positif de l’année 2024 avec, notamment, l’organisation du Forum économique de Fès-Meknès 2024. Le budget 2025 s’inscrit dans la continuité de cette dynamique, marqué par une augmentation notable par rapport à celui de 2024 (131,3 MDH).

Un budget tourné vers l’avenir : investissements et projets structurants
Le budget 2025 alloue une part significative aux investissements, avec un total de 111,9 MDH dédiés aux «Emplois d’investissement». Parmi les projets phares, on retrouve le «Saïs Business Center», un projet de centre d’affaires, incluant une école de programmation (YouCode Fès).

Le coût global de cette école s’élève à 25 MDH, dont 15 MDH financés par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, 8 MDH par le Conseil de la région Fès-Meknès et 2 MDH par la CCIS Fès-Meknès.

De plus, un budget de fonctionnement de 30 MDH, réparti sur trois ans, sera financé à parts égales (15 MDH chacun) par le ministère et la région. Le budget de 2025 inclut aussi les réhabilitations de certaines zones industrielles, la création d’un centre multiservice à Missour, et divers autres projets à Taza et Meknès.

Détail des recettes et dépenses de fonctionnement
Les recettes de fonctionnement prévues pour 2025 s’élèvent à 22 MDH, principalement issues de la taxe professionnelle (16,2 MDH), des prestations de services, et des subventions d’exploitation. Les dépenses de fonctionnement, quant à elles, sont estimées à 30,2 MDH, avec une part importante allouée aux charges de personnel (17 MDH). La CCIS prévoit des dépenses significatives pour la formation, avec un budget alloué aux «Frais de formation et stage» et à l’«Organisation ou participation aux séminaires, conférences et forums».

Un projet pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires en Méditerranée
L’assemblée a également approuvé un accord de partenariat avec l’Association des Chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée (ASCAME) pour la mise en œuvre du programme STAPLES.

Ce projet européen vise à renforcer la résilience des systèmes alimentaires en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord face aux instabilités des marchés mondiaux.

STAPLES se concentrera spécifiquement sur la filière céréalière, avec pour objectifs d’analyser les pressions externes, de développer des solutions innovantes pour renforcer la sécurité alimentaire et de créer des outils d’aide à la décision pour les acteurs du secteur.

La CCIS Fès-Meknès jouera un rôle actif dans ce projet, notamment en mobilisant ses équipes, en facilitant les études et les interactions avec les acteurs locaux et en assurant la diffusion des résultats.

Vers la création d’une Chambre de commerce sénégalo-marocaine mixte
Par ailleurs, l’assemblée générale a validé un projet de convention de partenariat avec la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar. Cette initiative vise à mettre en place une chambre de commerce mixte.

L’objectif principal de ce partenariat est de dynamiser les relations économiques et commerciales bilatérales en encourageant les investissements croisés et en facilitant les échanges entre les entreprises des deux pays. La future chambre mixte jouera un rôle clé dans le conseil, l’intermédiation, et la formation des entrepreneurs, et organisera des événements promotionnels.

Le protocole d’accord prévoit également la mise en place de mécanismes de coopération, comme des groupes de travail conjoints et des échanges d’informations sur les marchés ainsi que le développement d’une plateforme de mise en relation pour les entreprises.

Les priorités de la chambre de commerce en 2025

Les membres de la chambre ont adopté le Plan d’action 2025 qui est un document stratégique s’articulant autour de quatre axes principaux. Il s’agit de l’amélioration de la gouvernance et du fonctionnement interne de la chambre, du développement et de l’amélioration de la qualité des services offerts aux membres, du renforcement de l’attractivité de la région et du climat des affaires, et enfin, de la contribution à des projets ayant un impact direct sur l’économie régionale.

Ce plan comprend une multitude d’actions et de projets spécifiques, allant du renforcement des capacités des membres et du personnel de la CCIS, à la digitalisation des services, en passant par le soutien aux entreprises, la promotion de l’investissement et la participation à des projets d’infrastructure.

Le plan d’action met l’accent sur la collaboration avec les différents acteurs économiques et institutionnels, dans le but de dynamiser l’économie régionale et d’améliorer la compétitivité des entreprises.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



Tourisme : le tsunami numérique met les voyagistes au pied du mur


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page