Fès. Les taxis veulent organiser leur secteur
Après huit jours de grève et suite aux nombreuses confrontations entre les grands et les petits taxis à Fès, une commission communale pour l’organisation du métier va bientôt voir le jour.
Il a fallu huit jours de grève des petits taxis pour que le wali de la région Fès-Meknès décide d’ouvrir ses portes et d’écouter les doléances des professionnels. En effet, ces derniers ont installé, depuis mercredi dernier, leurs véhicules au milieu du boulevard Hassan II, en plein centre ville, pour protester contre «la concurrence des grands taxis». Ils demandent aux autorités d’interdire à ces derniers la circulation en zone urbaine. Mercredi 23 janvier, une rencontre s’est déroulée au siège de la wilaya pour mettre fin à cette grève.
Cette réunion a été présidée par le wali de la région de Fès-Meknès, en présence du maire de la ville de Fès, des autorités locales et des représentants des chauffeurs professionnels de taxis des deux catégories. Lors de cette rencontre, les différents intervenants se sont penchés pour trouver des solutions aux problèmes majeurs qui entravent le bon déroulement de la profession. Parmi ces derniers on trouve celui qui concerne la réglementation de la profession des chauffeurs de taxi dans les deux catégories. Dans ce cadre, les différentes parties se sont mis d’accord pour mettre en place une commission restreinte constituée de professionnelles des deux catégories et d’un représentant de la chambre de commerce, d’investissement et des services (CCIS) de la région de Fès Meknès. Cette commission se réunit ce vendredi au siège de la wilaya, a pour mission de lister les propositions susceptibles de mettre en place un cadre juridique pour l’organisation de la profession des deux catégories des taxis dans la ville de Fès.
Les différentes propositions seront présentées (mercredi prochain) devant une commission élargie présidée par le wali de la région pour l’approbation. Par la suite, le contenu des propositions sera voté dans le prochain AGO de la commune qui sera organisé le 6 février, et ce, conformément aux dispositifs des articles 95 et 100 de la loi organique 113-14 des communes. D’après les représentants des chauffeurs de petits taxis, «notre projet qui fera l’objet d’une décision communal inclut la mise en place d’espaces permanente pour les taxis, définir les lignes autorisées pour les grands taxis à l’intérieur de la ville, ainsi que les sanctions qui seront prises au détriment des chauffeurs qui ne respecteront pas la nouvelle organisation». Il faut rappeler que les taxis de première catégorie (grands taxis) plaident également pour mettre à leur disposition 19 espaces de stationnement permanent dans le périmètre urbain, dont dix qui existent actuellement, et de leur permettre d’exercer librement leur trafic à l’intérieur de la ville. Cette demande qui a fait objet de contestation par les chauffeurs de taxi de la deuxième catégorie (petit taxis). Les conducteurs expliquent que cette grève intervient après de nombreuses discussions et réunions stériles qui se poursuivent depuis deux ans maintenant sans aboutir à des résultats positifs qui pourraient servir les intérêts du secteur et de ses professionnels. En attendant l’organisation de ces deux rencontres, les chauffeurs de taxi se sont mis d’accord pour suspendre la grève et de reprendre leur
activité.