Fès : l’automne porteur d’espoir pour le tourisme
Fès sort d’un été difficile, marqué par une baisse de fréquentation des voyageurs, en particulier des Marocains résidant à l’étranger. Cependant, l’automne apporte un regain d’optimisme, avec le début de la haute saison. Les visiteurs affluent pour découvrir le riche patrimoine de la ville, tandis qu’une légère augmentation des arrivées est attendue, stimulée par le séisme de Marrakech.
Les opérateurs touristiques de Fès ont des raison d’envisager la fin d’année avec optimisme, bien que certaines incertitudes subsistent. L’élément clé de cette reprise réside dans l’arrivée de la haute saison touristique, qui prend son envol en septembre. Les visiteurs affluent vers la ville pour découvrir son patrimoine historique exceptionnel, notamment sa célèbre médina inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ses anciennes madrasas et ses jardins luxuriants.
Les températures plus clémentes de l’automne ajoutent au charme, offrant un moment idéal pour explorer la région sans être accablé par la chaleur estivale. Les opérateurs touristiques locaux nourrissent des espoirs particulièrement grands pour les mois à venir, octobre et décembre étant traditionnellement les mois de pointe de l’affluence touristique. Hôtels, restaurants et guides se préparent activement à accueillir un nombre croissant de visiteurs, espérant ainsi compenser les pertes subies pendant les mois précédents.
Autre facteur qui alimente cet optimisme, c’est la légère augmentation prévue des arrivées touristiques, en partie en raison du séisme qui a secoué la région de Marrakech. Les voyageurs, qui avaient initialement prévu de visiter cette destination de renommée internationale, pourraient désormais se réorienter vers Fès, contribuant ainsi à stimuler davantage l’activité touristique dans la ville et à lui redonner un élan bienvenu après une période difficile.
Un été de défis
L’optimisme des opérateurs touristiques fassis fait suite à un été particulièrement difficile, marqué par une baisse significative des fréquentations. Cette diminution s’explique en grande partie par l’absence du flux habituel des voyages de loisir individuels, en particulier des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
De plus, la ville a enregistré un faible taux de remplissage des vols, avec des avions arrivant à moitié vides. Les professionnels de la ville notent également une diminution du nombre de voyagistes organisant des circuits touristiques à Fès, en particulier pour les groupes de touristes de confession hébraïque. Un professionnel du secteur nous explique que la participation de ces groupes aux circuits proposés par les agences de voyage a été jugée très faible cet été. Cette baisse de la clientèle a eu un impact direct sur l’activité touristique, notamment sur les visites guidées et les activités connexes.
Le report du Festival des musiques sacrées, un coup dur
Le secteur touristique de la cité spirituelle a été secoué par un événement majeur, à savoir le report du Festival des musiques sacrées du monde en raison de la tragédie du séisme d’Al Haouz. Ce festival annuel de renommée mondiale est un pilier de la scène culturelle de la ville, attirant chaque année un public international passionné par la musique et la spiritualité.
L’impact du festival sur l’industrie hôtelière et touristique de la ville est indéniable, car il génère une demande significative pour les hébergements et les services connexes. Malheureusement, ce report a entraîné une série d’annulations dans plusieurs établissements hôteliers classés, exacerbant ainsi les difficultés déjà rencontrées par ces entreprises.
Selon le responsable d’une unité hôtelière internationale, cette situation souligne la fragilité de l’industrie touristique dans la ville et la nécessité d’adaptation face aux événements imprévus. «Il est urgent de repositionner la ville sur l’ensemble des atouts susceptibles de faire d’elle une destination de City break», conclut-il.