Fès : Comment la commune gère l’éclairage public
Avec ses 65.000 points lumineux, la facture de l’éclairage public coûte à la commune plus de 49 MDH, dont 7 MDH pour la maintenance. Pour atténuer les différentes difficultés de ce secteur, le modèle SDL semble être aujourd’hui privilégié.
À Fès, le parc d’éclairage public est constitué d’environ 65.000 points lumineux. Ce qui classe la ville comme la deuxième plus grande métropole en la matière au Maroc. Une position qui coûte à la commune plus de 42 millions DH pour régler la facture annuelle de la consommation. En plus de cette charge qui pèse lourd sur le budget de la commune, le secteur connaît plusieurs problèmes qui se manifestent dans la vétusté du réseau (Câblage, armoires, infrastructure, candélabres et luminaires), une absence de base de données sur le réseau d’éclairage qui donne une idée sur les installations, leurs situations géographiques ainsi que leurs états qualitatifs. Ceci sans oublier les actes de vols et de vandalisme qui laissent parfois des quartiers dans l’obscurité totale pendant plusieurs jours, voire des semaines.
7 millions DH/an pour la maintenance de l’éclairage public
L’entretien de l’éclairage public dans la ville de Fès est assuré par la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité (RADEEF) dans le cadre d’un marché annuel de 2 MDH, avec la commune. En outre, 5 millions DH sont dédiés annuellement à l’achat du matériel d’entretien, et qui est assuré par la commune et fourni à la RADEEF. Le suivi de l’entretien ainsi que l’établissement des attachements est assuré par les services concernés des arrondissements. En effet, la RADEEF assure l’exploitation du réseau, l’entretien curatif des luminaires, des supports et candélabres, du câblage et des instruments de commande…
Fès, leader dans l’économie d’énergie
Actuellement la ville de Fès économise jusqu’à 25% de ses charges énergétiques liées à l’éclairage public. Ce taux va atteindre 50% en 2017, suite à l’installation de la deuxième unité pour la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables. Ces économies d’énergie sont réalisées grâce à la décharge contrôlée de la ville. Initié par la société américaine Ecomed et le Conseil communal de la ville, ce projet a contribué efficacement à l’amélioration de la gestion et l’exploitation de la décharge en convertissant le biogaz en énergie électrique au moyen d’une centrale électrique d’un mégawatt (MW). Ce projet a fait de Fès une ville pionnière du développement durable au Maroc et en Afrique qui utilise une énergie propre et renouvelable émanant de ses déchets pour l’éclairage.