Enseignement supérieur : la réforme déployée dès la prochaine rentrée universitaire
Une série de réformes est déjà programmée dans le cadre du nouveau Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI) à l’horizon 2030.
Parallèlement à la réforme de l’école publique, une nouvelle vision s’est imposée pour la réforme des établissements universitaires. Une série de réformes est déjà programmée dans le cadre du nouveau Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI) à l’horizon 2030. Les mesures inscrites dans cette réforme universitaire entreront en vigueur à partir de la prochaine rentrée 2023-2024, suite à l’adoption des textes réglementaires afférents au statut des enseignants-chercheurs en application de l’accord signé, le 20 octobre 2022, entre l’Exécutif et le Syndicat national de l’enseignement supérieur.
Cette décision, qui intervient à la fin de l’année universitaire, a été suivie par d’autres mesures, notamment la nouvelle dénomination des diplômes délivrés par les universités, actée par le Conseil de gouvernement, du 24 juillet 2023. Le décret n°2.23.668 modifiant et complétant le décret n°2.04.89 fixant la vocation des établissements universitaires, les cycles des études supérieures, ainsi que les diplômes nationaux correspondants vise à modifier et compléter les dispositions de ce décret après avoir pris en compte les observations et recommandations du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) exprimées dans son avis numéro 17-2023.
Améliorer le système LMD
Basé sur quatre orientations stratégiques, le PACTE ESRI consacre le rôle de l’Université en tant qu’acteur intégré dans le développement socioéconomique à travers plusieurs leviers. La réforme globale du système universitaire vise à impulser une dynamique aux programmes éponymes, tout en préservant le système de la Licence-Master-Doctorat (LMD) après l’échec de la suppression de la réforme du Bachelor. De surcroît, le nouveau statut particulier du corps des enseignants-chercheurs a été récemment validé par le Conseil de gouvernement, après plusieurs mois de discussions.
Au total, il s’agit de trois textes réglementaires, sous forme de décrets, qui concernent respectivement le corps des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur proprement dit, en plus du corps interministériel des enseignants-chercheurs des établissements d’enseignement supérieur qui ne relèvent pas des universités. À cela s’ajoute le corps des enseignants-chercheurs de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Afin d’encadrer le processus de réforme pédagogique de l’université et d’améliorer son capital humain, il a été procédé à l’adoption de quatre plans directeurs qui serviront de référence pour orienter la transformation du système à l’horizon 2030.
Réforme pédagogique : quatre plans directeurs
Le premier plan directeur de l’enseignement supérieur englobe une révision des priorités de formation et de l’ingénierie universitaire des établissements d’enseignement supérieur public et privé, ainsi que des institutions étrangères. Quant au plan directeur de la recherche scientifique, il vise à redéfinir les priorités de la recherche scientifique et à renforcer les laboratoires de recherche, tout en révisant le système des brevets scientifiques.
Pour sa part, le plan directeur de l’innovation ambitionne de renouveler les thématiques de l’innovation en mettant en place une nouvelle ingénierie pour les acteurs concernés alors que le plan directeur de la transformation numérique vise à revoir et à améliorer les parcours universitaires, tant pour les étudiants que pour les enseignants-chercheurs et tous les cadres administratifs et techniques.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO