Électricité : l’ANRE appelée à consolider ses rôles
Le ministère de tutelle a appelé à redoubler d’efforts pour activer les rôles assignés à l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) et pour la mise en œuvre effective du chantier de régulation de ce secteur.
Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, appelle à redoubler d’efforts pour consolider les rôles de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), dans le but de concrétiser le chantier de régulation du secteur. lors d’une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée au rapport annuel des activités de l’ANRE au titre de l’année 2021 Benali a mis la lumière sur l’importance de faire ressortir le chapitre comptable des activités de production, de transport et de distribution de l’électricité, tout en assurant qu’il «contribue à assurer la transparence et l’égalité ainsi qu’un traitement équitable entre les différents acteurs privés et à les inciter à investir davantage dans les secteurs de l’électricité et de l’énergie».
La ministre a aussi évoqué la nécessité d’accélérer la fixation de la tarification pour l’utilisation des réseaux électriques, en l’occurrence la tarification d’utilisation des réseaux de distribution d’électricité moyenne tension, mais également de publier les décisions et les tarifications de l’ANRE sur son site web accessible au grand public en vue de consacrer le principe de transparence et de gagner la confiance de tous les acteurs du secteur.
À noter que le département de tutelle œuvre au parachèvement des décrets d’application nécessaires pour faciliter l’action de l’ANRE après la concertation avec les partenaires concernés, dont les collectivités locales et les secteurs privés et publics, relevant qu’un ensemble de réformes législatives et organisationnelles importantes, dont le projet de loi 40.19 relatif aux énergies renouvelables et la loi 48.15 relative à la réglementation du secteur de l’électricité et à la création de l’Autorité nationale de contrôle de l’électricité.
Dans ce sens, une action est menée pour élargir le champ de compétences de l’ANRE afin d’englober la détermination des modalités et conditions commerciales liées à l’achat de l’énergie électrique excédentaire produite à partir de plusieurs sources conformément aux dispositions de la loi 48.15, ainsi que les coûts associés aux services du système tel que définis dans la loi 13.09 portant sur l’énergie électrique renouvelable. Il reste à préciser que les parlementaires présents lors de cette séance ont souligné l’importance d’accélérer la transition vers le recours aux énergies renouvelables afin d’atteindre l’efficacité et la sécurité énergétique et de réduire le coût de l’électricité au bénéfice des citoyens et du tissu économique. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions à la dépendance énergétique et d’investir dans les sources d’énergie dans la perspective d’un modèle énergétique purement marocain, conforme aux recommandations du Nouveau modèle de développement, qui considère la gouvernance énergétique comme un puissant levier de développement.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO