Électricité et Électronique : les professionnels attendus sur la création d’emplois
Le secteur «Électricité et Électronique», un des piliers de l’activité industrielle, est amené à redoubler d’efforts pour suivre la cadence des projets d’envergure initiés par le pays. Dans ce sens, les opérateurs sont appelés à repenser leur manière de faire pour disposer de la capacité à suivre cette tendance.
Le dynamisme du secteur marocain de l’Électricité et l’électronique est tel qu’aujourd’hui, il s’agit du 5e exportateur industriel, devant l’aéronautique. Cet état de fait, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour, a tenu à le mettre en avant, comme preuve concrète des divers efforts consentis pour renforcer la capacité industrielle de cette branche d’activité, au cours des dernières années. C’était lors de la première édition du Fenelec meeting day, un événement organisé par la Fédération nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies renouvelables (Fenelec) afin de promouvoir les opportunités à saisir à l’aune de la transition énergétique.
«Les performances réalisées, notamment au cours de l’année dernière, étaient remarquables. Bien qu’un relâchement ait été constaté lors de ce premier semestre, le secteur dispose de toutes les capacités pour redresser la barre», a indiqué Mezzour.
Pour autant, souligne le ministre, «certains bémols persistent, particulièrement au niveau des compétences et de l’infrastructure qualité, sachant que des prouesses ont été réalisées en matière de normalisation, soit plus de 10%». Et d’ajouter que l’objectif est aujourd’hui «de consolider nos efforts, pouvoirs publics et secteur privé, pour renforcer l’accompagnement et l’infrastructure dans la perspective d’être référencés compétitifs sur tous les plans.
Il est ainsi primordial de dessiner une feuille de route commune pour les investissements». Une finalité pour laquelle le ministre du Commerce et de l’Industrie pose une condition cruciale: «D’ici à 2030, la profession est amenée à doubler sa capacité à créer des emplois», exhorte-t-il.
S’agissant de la normalisation, l’un des volets cruciaux débattus lors de l’événement, elle joue un rôle crucial pour le développement des différentes filières relavant des branches de l’électronique et de l’électricité, principalement dans la commande publique.
Ali El Harti, président de la Fenelec, n’a pas manqué de faire part de ses craintes quant à l’aptitude des entreprises marocaines à suivre cette mouvance, non par manque de compétences ou d’expertise, mais en termes de taille critique vu que les projets et les opportunités sont généralement de grande envergure.
Au passage, El Harti a aussi souligné que les chiffres de la Confédération africaine de l’électricité, que la Fenelec préside, révèlent que la puissance cumulée installée dans les 11 pays membres, en dehors du Maroc, s’élève à 9 Gigawatts, contre 11 GW au Maroc, ce qui représente un potentiel énorme. De plus le Royaume dispose de tous les atouts pour bien se positionner sur ce créneau.
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO