El Otmani : la confiance dans les corps intermédiaires est cruciale
Le chef de gouvernement Saad Dine El Otmani, a considéré, samedi à Bouznika, qu’il est « crucial » de réhabiliter la confiance des citoyens dans les corps intermédiaires, essentiellement les organisations politiques, syndicales et associatives.
La confiance dans ces entités est « la pierre angulaire » d’une vie publique fructueuse et saine, a relevé El Otmani, par ailleurs secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), en ouverture du 7ème Congrès national de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM).
Pour ce faire, il a insisté sur la nécessité de faire montre de « sincérité et de rectitude » pour le détenteur de toute autorité morale, qu’il soit responsable gouvernemental, syndicaliste ou acteur politique appartenant tant à la majorité qu’à l’opposition.
Ils doivent, tout aussi, « transmettre l’espoir et des sentiments positifs au citoyen, qui a besoin qu’on lui envoie des signaux sur la possibilité de réformer et de parvenir à des solutions », a relevé le chef de gouvernement.
« Il est de notre devoir d’écouter, de chercher à saisir les aspirations des citoyens, de maintenir le dialogue avec eux et de se hisser à la hauteur des exigences de l’instant », a-t-il dit.
Il s’est dit « conscient de l’énormité aussi bien des attentes que des déficits, mais cela n’empêche de reconnaître les réalisations majeures accomplies par notre pays, grâce à l’engagement de l’ensemble des partenaires ».
Le secrétaire général de l’UNTM, Abdelilah Halouti, a estimé que la perte de confiance dans l’action politique et syndicale est « un indicateur et un signal inquiétants », mettant en garde que la dégradation du rôle de l’intermédiation « peut conduire à des catastrophes pour la société ».
Le syndicalistes « restent très attachés au maintien de la relation de confiance avec le citoyen, en vue de contribuer à la concrétisation d’un développement global véritable, à la création des conditions propices à l’investissement et à la promotion de l’emploi ».
Tout au long du weekend, les participants au Congrès national se pencheront sur l’évaluation du bilan de l’UNTM au cours des quatre dernières années aux plans militant, organisationnel et du dialogue social, à côté de l’examen du rapport financier.
En plus de l’examen et l’approbation des rapports financier et moral, le Congrès devra élire un secrétaire général, ses adjoints et les membres du bureau national.
En vertu de ses statuts, l’UNTM tient un Congrès national tous les quatre ans, sachant que les instances élues du syndicat héritent d’un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois.
L’actuel secrétaire général Abdelilah Halouti avait succédé à Mohammed Yatim à la tête de la centrale, au terme du sixième Congrès national tenu fin décembre 2015, également à Bouznika.