Edito. Banque du futur
L’intelligence artificielle va métamorphoser le secteur bancaire. En optimisant les opérations et en améliorant l’expérience client, elle deviendra progressivement un levier stratégique pour les banques.
Le Maroc est bien évidemment concerné. Une étude récente de Rachid Maghniwi et Mustapha Oukassi, respectivement doctorant et professeur chercheur à l’Université Mohammed V de Rabat, menée sur 150 agences, fait ressortir des résultats significatifs : +15% de chiffre d’affaires pour les agences les plus avancées en IA, une réduction de 30% du temps de traitement des opérations et une satisfaction client en hausse de 20%.
L’automatisation permet aux conseillers de se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée, tandis que les chatbots assurent une disponibilité 24h/24. Mais cette révolution numérique révèle aussi des disparités. Les agences urbaines tirent mieux parti de l’IA que celles en milieu rural.
L’IA est aussi un outil puissant de personnalisation. Grâce à l’analyse prédictive, les banques anticipent les besoins des clients et optimisent leurs offres. Mais cette transition ne doit pas sacrifier la relation humaine. L’étude rappelle l’importance d’un équilibre entre digitalisation et proximité client.
Pour réussir cette transformation, les banques doivent donc investir dans la formation et adapter leurs stratégies aux réalités locales. Une régulation adaptée sera également nécessaire pour garantir une adoption responsable.
L’IA constitue une opportunité majeure et incontournable, mais son intégration doit être pensée avec pragmatisme. Avec l’essor de la digitalisation, le secteur bancaire marocain se trouve à un tournant sans précédent. Riche en enseignements, l’article en pages 6-7 vous en dira davantage.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO
