E-gov : AfricTrust, pionnier de la signature électronique
La signature électronique supplante progressivement le traditionnel cachet administratif, imposant peu à peu un changement radical dans les pratiques administratives. Une révolution silencieuse qu’AfricTrust entend accompagner en tant qu’acteur de la confiance numérique.
Du cachet ancestral de la mokataa au clic numérique certifié, le Maroc redessine peu à peu les contours d’une administration nouvelle génération. Cette mutation, qui bouscule des décennies de pratiques bureaucratiques, marque un tournant décisif dans la modernisation de l’État.
C’est l’objet de la conférence de presse tenue par AfricTrust, acteur de la confiance numérique, célébrant au passage sa récente distinction en tant que premier et unique prestataire agréé par la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) pour délivrer des services qualifiés conformément à la nouvelle loi 43-20.
Arsenal renforcé
Dans le cadre de sa stratégie nationale «Maroc Numeric 2030», le Royaume franchit ainsi une étape décisive. La signature électronique peut désormais se substituer à la présence physique autrefois indispensable à la validation des documents officiels.
Cette évolution s’appuie sur un arsenal juridique renforcé par la loi 43-20, qui succède à l’ancienne mouture (loi 53-05) sur les échanges électroniques, et qui établit un cadre réglementaire ambitieux pour la généralisation de la signature électronique. «La signature avancée permet une authentification stricte et une reconnaissance légale des transactions, contrairement à la signature simple qui reste limitée en termes de valeur juridique», explique un avocat spécialisé dans le droit numérique.
Cette nouvelle législation impose des normes élevées aux prestataires de services de confiance (PSCo), garantissant ainsi l’intégrité et l’authenticité des échanges numériques. Une exigence qui trouve sa concrétisation dans l’émergence d’acteurs spécialisés. Parmi eux, AfricTrust s’est imposé comme un pionnier depuis sa création en 2022.
«Nous avons développé une plateforme nationale de confiance numérique répondant aux trois niveaux de signature prévus par la loi 43-20», souligne Ibtissam El Boukhari, présidente du directoire de Eurafric Information.
L’entreprise a développé deux solutions innovantes, CertiSign+, qui garantit une signature électronique qualifiée conforme aux normes internationales, et CertiSeal+, un certificat de cachet électronique permettant d’authentifier les documents émis par les entités morales. Ces outils, déjà largement adoptés, transforment progressivement le paysage administratif du Maroc.
Transactions sécurisées
Et les retombées ne se sont pas fait attendre, dépassant même le cadre strictement administratif. Les services publics voient leurs délais de traitement considérablement réduits, tandis que le secteur de la santé bénéficie d’une meilleure protection des données médicales sensibles. Les établissements bancaires peuvent désormais proposer l’ouverture de comptes à distance aux Marocains résidant à l’étranger, une avancée particulièrement significative pour la diaspora.
Dans le monde de l’éducation, la sécurisation des certifications académiques renforce la valeur des diplômes, tandis que le secteur juridique gagne en efficacité grâce à une meilleure traçabilité des actes numériques. L’élan de cette modernisation numérique se poursuit avec une nouvelle ambition.
La certification d’authentification des sites Internet s’annonce comme la prochaine étape majeure du secteur de la confiance numérique au Maroc. Une évolution qui permettra de renforcer davantage la sécurité des transactions en ligne, positionnant le Maroc comme un leader régional de l’innovation numérique.
Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO