Maroc

Don d’organes, quelle est la procédure ?

Le monde célèbre aujourd’hui, 17 octobre la Journée internationale du don d’organes. Cet acte médical de dernière chance aide plusieurs personnes et un seul donneur peut sauver plusieurs malades. Toutefois, cet acte humanitaire reste très peu pratiqué au Maroc, 20 à 25 greffes seulement sont réalisées chaque année, ce qui est trop peu comparé aux besoins.

La pratique du don d’organe est régie au Maroc par un cadre légal. Le don, le prélèvement et la transplantation d’organes et de tissus humains sont encadrés par la loi n° 16-98. L’article 2 de cette loi entend par organe humain l’élément du corps humain pouvant se régénérer ou non ainsi que les tissus humains à l’exclusion de ceux liés à la reproduction. Cette loi détermine deux types de don d’organes, celui accompli par une personne vivante et celui accompli sur une personne décédée.

Dans le cas de la personne vivante, l’article 9 de la loi stipule que le prélèvement sur une personne vivante qui fait le don ne peut être effectué que dans l’intérêt thérapeutique d’un receveur déterminé : les ascendants, les descendants, les frères, les sœurs, les oncles, les tantes du donneur ou leurs enfants. Le prélèvement peut être effectué dans l’intérêt du conjoint du donneur à condition que le mariage soit contracté depuis une année au moins. Le lien de parenté entre le donneur et le receveur prévu au premier alinéa du présent article doit être prouvé. Le donneur doit également exprimer son consentement au prélèvement devant le président du tribunal de première instance compétent.

Concernant le don et le prélèvement d’organes sur une personne décédée, l’article 13 stipule que toute personne majeure jouissant de ses pleines capacités peut, de son vivant, et selon les formes et conditions prévues à la présente section, faire connaître sa volonté d’autoriser ou d’interdire des prélèvements d’organes sur sa personne après son décès, ou de certains d’entre eux seulement. La déclaration du donneur potentiel est enregistrée auprès du président du tribunal de première instance compétent à raison du domicile du donneur, ou du magistrat spécialement désigné à cet effet par le président. La déclaration est reçue sans frais après que le magistrat se soit convaincu de la volonté libre et éclairée du donneur potentiel et, notamment, se soit assuré que le legs est effectué gratuitement et au seul profit d’un organisme habilité à recevoir les dons d’organes.

Le donneur doit informer sa famille et ses proches de sa décision. Et si son nom n’est pas inscrit dans le registre du tribunal, la famille peut malgré cela donner l’autorisation au médecin de greffer la personne concernée. La décision finale revient à la famille quand le donneur n’a pas indiqué son refus dans le registre. La personne qui entend, de son vivant, s’opposer à un prélèvement sur son cadavre, exprime son refus par une déclaration reçue par le président du tribunal – ou le magistrat désigné à cette fin – compétent stipule l’article 15.

En cas d’acception de la famille, le médecin vérifie la compatibilité du donneur et du receveur. Les facteurs peuvent inclure le type de sang, l’état immunitaire ou encore la distance géographique entre le donneur et le receveur. Le sexe, l’âge ou le niveau du revenu ne sont jamais pris en compte.
Quand le receveur est sélectionné, une équipe chirurgicale se déplace à l’hôpital pour greffer l’organe. Et comme dans toute autre opération, la chirurgie a lieu dans une salle d’opération à environnement stérile. L’organe est alors transporté dans un véhicule spécialement équipé dans des conditions d’hygiène et de traçabilité de températures.



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