Diplomatie : le Maroc futur BRICS ?
Le Maroc figure parmi une vingtaine de pays ayant exprimé leur volonté d’intégrer le groupe des BRICS. Une annonce faite par Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe Vladimir Poutine, qui met en lumière l’attrait croissant pour ce bloc économique et politique.
Le Maroc pourrait-il rejoindre le club fermé des BRICS ? Cette hypothèse prend de l’ampleur depuis que le conseiller du président russe Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a confirmé que le Royaume fait partie des pays intéressés. Plus qu’une simple annonce, cette déclaration traduit l’engouement grandissant pour cette alliance regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais quels enjeux et perspectives ce rapprochement pourrait-il offrir au Maroc ?
Un intérêt confirmé par Moscou
Lors d’une allocution récente, Iouri Ouchakov a affirmé que «plus de deux douzaines de pays» ont manifesté un intérêt pour une collaboration accrue avec les BRICS. Parmi eux, le Maroc occupe une place remarquée aux côtés d’autres nations telles que le Bahreïn, le Sénégal ou encore le Pakistan.
Selon l’ancien ambassadeur russe aux États-Unis, cette liste reflète l’ouverture des BRICS à des pays partageant des valeurs similaires». Cependant, il a aussi précisé que l’intégration de nouveaux membres devra suivre une approche «graduelle et harmonisée» pour ne pas ébranler les fondations de l’alliance.
Un rapprochement stratégique pour le Maroc
L’intérêt du Maroc pour les BRICS s’inscrit dans une logique de diversification de ses partenariats internationaux. Le Royaume, qui bénéficie d’une position géostratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, pourrait y trouver une plateforme pour renforcer ses échanges économiques et politiques. Rejoindre ce groupe pourrait également offrir au Maroc un levier supplémentaire pour promouvoir ses ambitions en matière de développement durable, d’énergies renouvelables et de coopération Sud-Sud.
Un débat sur l’élargissement des BRICS
Bien que les BRICS affichent une volonté d’ouverture, la question de l’élargissement suscite des débats. Ouchakov a averti qu’une expansion « incontrôlée » pourrait nuire à la cohésion interne de l’alliance.
«Nous croyons que nous devons faire des pas graduels, harmonisés et précis», a-t-il souligné, réaffirmant que toute intégration devra se faire dans le respect des structures actuelles.
Cette prudence pourrait ralentir l’adhésion potentielle du Maroc, mais ne remet pas en question sa détermination à se positionner comme un acteur de premier plan sur la scène internationale. En exprimant son intérêt pour les BRICS, le Maroc montre une fois de plus son ambition de jouer un rôle central dans les grands enjeux globaux. Si l’adhésion n’est pas imminente, cette dynamique pourrait ouvrir la voie à de nouvelles opportunités économiques et diplomatiques pour le Royaume.
L’avenir dira si ce rapprochement sera concrétisé, mais il est déjà clair que le Maroc entend continuer à diversifier ses alliances et à renforcer sa présence internationale.
Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO