Développement personnel. Mohamed Elmanjra : “Si l’on ne travaille pas sur soi-même, on ne peut pas grandir”

Mohamed Elmanjra
Fondateur de la M.E. Academy

C’était au Megarama, sur La Corniche de Casablanca. Dimanche 22 septembre, Mohamed Elmanjra a organisé un séminaire de deux heures devant une salle bien remplie et captivée. Confiance et estime de soi étaient au menu.

Fondateur de la M.E. Academy, Mohamed Elmanjra a conseillé, encadré et accompagné des milliers de personnes pendant plus de 20 ans dans 34 pays différents, hommes politiques, hauts cadres, étudiants et entrepreneurs en devenir, en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie et en Australie. Il a animé des centaines de conférences à travers le monde. Ses interventions sur les réseaux sociaux ont enregistré plus de 65 millions de vues.

Il est aussi le co-auteur du best-seller «Surprenants entrepreneurs marocains» (éd. La Croisée des chemins, 2013). Pionnier de l’accompagnement de la transformation des personnes depuis les années 2000, Mohamed Elmanjra a développé sa méthode qui, affirme-t-il, révèle le potentiel de chacun grâce à une approche holistique qui se concentre sur la réalisation personnelle et professionnelle de l’individu.

Il est spécialiste en transformation et professeur en hypnose, maître-praticien en programmation neurolinguistique, en nutrition sportive, spécialiste en hypnose régressive, hypnose ericksonnienne et hypnose sportive. Il est certifié en Intervention stratégique du Tony Robbins-Madanes Institute, praticien en Rapid transformational therapy et membre du la prestigieuse American society of clinical hypnosis. Il est aussi ingénieur en télécommunications de l’Ohio (USA), titulaire d’un MBA en finance de Boston (USA) et de l’Advanced marketing management de Durban (Afrique du Sud). Il a lui-même fondé plusieurs sociétés internationales dans le conseil et la distribution.

Quelle a été votre démarche pour cette conférence ?
On a expliqué aux gens qu’à n’importe quel moment chaque personne est confrontée à des défis, à des difficultés dans sa vie. Il y a beaucoup de challenges, il y a beaucoup de choses qui arrivent qui ne sont pas évidentes à gérer, et si l’on ne travaille pas sur soi-même, on ne peut pas grandir et s’améliorer.

L’objectif est donc de se dire que pour accomplir plus, il faut devenir plus, et devenir plus, c’est travailler sur soi-même. On a travaillé sur les croyances, on a travaillé sur la peur, on a travaillé sur les émotions, et avec ça, on voit que les gens sont transformés, se remettent en question, et c’est un départ pour des vies meilleures.

Réussir sa vie, est-ce forcément gagner beaucoup d’argent ?
Jamais de la vie ! Réussir sa vie, c’est avoir un projet de vie et accomplir ce projet de vie. Ça peut être un projet dans le caritatif, ça peut être construire une famille extraordinaire, ça peut être construire une belle entreprise.

L’argent n’est qu’une mesure de certaines choses. Quand on a une entreprise et qu’on voit qu’on a beaucoup d’argent, ça veut dire que les produits qu’on commercialise, les services qu’on commercialise plaisent aux gens, et donc qu’on fait bien les choses. Il faut toujours voir l’argent comme une mesure, comme un moyen de voir si ce que l’on fait dans le cadre d’une entreprise est la bonne chose.

Par contre, ce qui est le plus important, c’est le projet de vie. Qu’est-ce que le projet de vie ? Le projet de vie, c’est une entreprise ; le projet de vie, c’est construire ; le projet de vie, c’est réaliser quelque chose. C’est comme ça que l’on peut vraiment devenir le meilleur.

Que pensez-vous de l’incertitude ?
Aujourd’hui, plus que jamais, plus vous êtes à l’aise avec l’incertitude, plus votre vie sera exceptionnelle. Les gens qui cherchent à vouloir tout contrôler dans leur vie, ce sont des gens qui souffrent, qui sont malheureux. Ce sont des gens qui sont dans la frustration, parce qu’ils sont toujours dans l’attente de ce qui doit arriver, selon le modèle et la façon dont eux voudraient que ça arrive.

Et à côté de ça, ils laissent passer des opportunités où d’autres façons dont les choses peuvent arriver, qui n’ont rien à voir avec ce qu’ils imaginaient au début. Ils laissent passer ce qui est souvent une source de meilleure opportunité, de croissance, de réalisation et d’appréciation de la vie.

Vous disiez que l’on ressent naturellement de la peur face aux choses importantes et que la vie commence quand on «enlève la peur». Mais dans certains cas, pour certaines personnes, les médicaments peuvent-ils aider à surmonter cette peur ?
Je ne suis pas médecin. Je peux dire que l’approche médicamenteuse a sa place dans certaines conditions. Maintenant, il ne faut pas, de façon générale, être dans cette recherche de dopamine, d’endorphine, de sérotonine, c’est-à-dire toutes ces hormones qui procurent le bonheur, le plaisir, et avoir ces doses de façon constante. On doit comprendre qu’on a des hauts et des bas dans notre vie. Quand on est dans le bas, on doit se remettre en question pour grandir. Et quand on est dans le haut, on doit être dans la gratitude et l’appréciation. Et qu’il n’y a aucune pilule au monde qui existe qui pourra solutionner des problèmes qui vous travaillent au plus profond de soi.

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO